Par Dr. Youssef Chiheb*
Le discours royal célébrant le 48ème anniversaire de la Marche verte a dessiné les contours géopolitiques et géostratégiques de la future connexion maritime entre le Maroc et les pays ayant une façade Atlantique.
La vision royale s’appuie sur le gazoduc Maroc-Nigéria quasiment validé comme nouvelle autoroute maritime reliant l’Afrique à L’Europe. Le co-développement et les échanges avec l’Afrique, via le passage d’El Guergarate, est désormais sous dimensionné pour le volume exponentiel du trafic actuel. Il est nécessaire aujourd’hui d’arrimer l’Amérique Latine, dixit le Brésil, l’Afrique et L’Europe.
Pour y parvenir, Sa Majesté a privilégié l’Atlantique plus sûr et promet des retombées économiques transafricaines.
Dans le discours de Sa Majesté, il est question de voies ferrées, de ports, d’unités de dessalement des eaux de mer, de développement de l’agriculture, d’énergies renouvelables et probablement fossiles et du tourisme. En filigrane, un message à peine perceptible entre les lignes annonçant que le dénouement final du conflit du Sahara est imminent suite la résolution 2703.
En ligne de mire, l’organisation de la CEDEAO. La coopération sud Atlantique avec le Brésil est en mouvement.
Une nouvelle Soft Power Emerging qui prend de court l’Algérie et son proxit le « polisario » et peut-être la Mauritanie qui joue avec le feu comme l’a démontré l’attaque d’Es-Smara récemment.
Dans une dizaine d’années, nos provinces du sud seront l’Edorado de la région.
*Professeur à l’Université Sorbonne-Paris.