Le 11 septembre 2023, le journal français « Libération » se fendait d’une couv’ où apparaissait une femme en situation de détresse suite au séisme qui a frappé le Maroc vendredi 8 septembre, en lui imputant ce propos mensonger: « Aidez-nous, nous mourons en silence », alors qu’elle criait « Vive le Roi, Vive Sidna ».
Touria est désormais dévastée, épuisée et traumatisée par l’instrumentalisation politique de sa photographie, elle a décidée de porter plainte contre Libération @libe. Au côtés de mon confrère @RobinBinsard nous allons défendre cette femme dont la dignité avait été bafouée. https://t.co/ozu20CC9xS
— Mourad Elajouti (@Elajouti) September 21, 2023
« Libération », par qui le scandale est arrivé, est désormais officiellement mis en demeure de retirer la photo et de publier des excuses au bénéfice de la victime. Me Mourad Elajouti, avocat au Barreau de Casablanca, et son collègue au Barreau de Paris, Robin Binsard, ont révélé hier avoir engagé une procédure contre le journal français.
« Le journal Libération, certainement mû par un objectif sensationnaliste, n’a pas craint d’imputer à notre mandante des propos qu’elle n’a jamais prononcés, ce qui constitue le délit de montage illicite, au sens de l’article 226-8 du Code pénal, outre l’atteinte à la vie privée que caractérise déjà la diffusion de cette photo sans l’accord de la principale intéressée« , indique la requête de la Défense.
Et d’ajouter: « Ce photomontage est d’autant plus pernicieux qu’il s’inscrit dans un contexte particulier, à la suite de la décision prise par le Maroc de refuser l’aide de la France, suggérant ainsi que Mme Touria Sarka serait en désaccord avec les autorités de son pays. Notre mandante s’estime aujourd’hui déshonorée, et injustement instrumentalisée par Libération. Pour ces raisons, nous avons mis en demeure le journal de supprimer ce photomontage de son site internet, et de publier des excuses au bénéfice de Mme Touria Sarka« , explique-t-elle.
« Sans réponse satisfaisante, une plainte sera déposée entre les mains du Procureur de la République de Paris », prévient-t-elle.