Avec un mercure à plus de 50° Celsius, une première dans le pays, nombreux sont les Marocains qui ont pris le «risque» de s’évader hors de chez eux. « Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres. D’être parmi l’écume inconnue et les cieux! Disait Stéphane Mallarmé.
Or, circulez, il n’y a rien à voir. Bien sûr, on ne parle pas ici du don de la Nature, le Maroc, Dieu merci!, regorge des plus beaux paysages au monde, avec une double façade maritime sur la Méditerranée et l’Atlantique. Il est plutôt question du manque chronique d’infrastructures de transport, d’accueil et d’animation, dont des aires de stationnement qui n’ont de « parkings » que le nom et des tarifs surélevés, des « taudis » loués au prix d’or, du squat de plages « privées » de tout, y compris des toilettes publiques, a fortiori les douches qui restent un « luxe » pour le commun des familles, prises en tenaille entre la cupidité des communes et le silence des agents d’autorité.
Les témoignages recueillis par lecollimateur.ma à Akchour, Chefchaouen, dénotent amertume et déception chez le citoyen et poussent à se demander s’il y a une volonté politique réelle pour développer le « tourisme local », conformément à la Vision du Roi Mohammed VI plaçant le citoyen au coeur de toute stratégie développementale.
Or, il suffit de consulter la Feuille de route « stratégique » du tourisme 2023-2026 (6,1 milliards de dirhams), lancée en grande pompe en mars dernier, pour se rendre à l’amère évidence: le tourisme domestique continue de « briller » par son absence dans la « stratégie » du gouvernement, lequel a pourtant fait de « l’Etat social » le cheval de bataille de son mandat quinquennal.
Cause toujours, tu nous intéresses…
