« Nous recommandons au gouvernement français et à la police de prêter attention aux demandes des manifestants tout en faisant preuve de retenue et en évitant toute violence », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, en réaction aux émeutes qui secouent l’Hexagone, suite à la mort tragique de l’adolescent Naël, tué froidement mardi par un Robocop de la police française à Nanterre.
Et comme pour enfoncer le clou, le porte-voix de la diplomatie iranienne a invité ses ressortissants à « éviter de se rendre en France », qui a été épinglée vendredi dernier par le Haut-commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) pour « les profonds problèmes de racisme et de discrimination parmi ses forces de l’ordre ».
Paris se fait-elle prendre à son propre jeu?
La sortie du MAE iranien résonne comme une riposte au soutien du président français Emmanuel Macron aux manifestations qui se sont déclenchées en Iran, suite à la mort dramatique de Mahsa Amini le 16 septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.
Téhéran accuse également Paris de soutenir l’opposition iranienne. Pas plus tard qu’hier samedi 1er juillet, des milliers de membres d’un mouvement d’opposition iranien ont manifesté dans le centre de Paris contre le régime de Téhéran, à l’appel du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), une des principales organisations d’opposition hors d’Iran.