Invité vendredi 23 juin à l’Institut d’études politiques de Paris (IEP), le SG de l’ONU, Antonio Guterres, s’est livré volontiers à l’exercice des questions/réponses avec les étudiants. « Depuis plusieurs années, le Maroc travaille afin de trouver une solution qui respecte les propositions de l’ONU. On peut voir que plusieurs pays tels que l’Espagne dont Mme Gonzalez (Ndlr: la pro-séparatiste Arancha González Laya, virée du gouvernement Sanchez le 10 juillet 2021) était la ministre des affaires étrangères, commencent à donner leur support à l’initiative marocaine (Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie pour le Sahara, présentée à l’ONU en 2007) et considérer que c’est la plus sérieuse et la plus crédible solution au différend. Pourquoi ce sujet est toujours bloqué au niveau de l’ONU », s’est interrogée une étudiante dans un amphi-théâtre archi-comble.
« La solution n’est pas bloquée par les Nations unies (rires… de M. Guterres). Il est bloqué par ceux qui bloquent. La situation du Sahara occidental a été créée au moment où l’Espagne a abandonné le territoire. Et l’Espagne a fait un accord (Ndlr: accord de Madrid du 14 novembre de 1975) pour que le territoire soit partagé entre le Maroc et la Mauritanie, sans aucune autodétermination. Et après, la Mauritanie a compris qu’il y avait des problèmes et est sortie et le Maroc a établi sa présence dans l’ensemble du territoire. Mais il y a eu le front Polisario qui aspire à l’Indépendance du territoire », a clarifié M. Guterres (voir vidéo ci-haut: 53: 42).
Décryptons: M. Guterres, en seulement 3 minutes, a balayé d’un revers de manche 50 ans de mensonges fabriqués et entretenus vainement par la milice séparatiste à la solde d’Alger.
Avec le Maroc, M. Guterres établit que la décolonisation du Sahara marocain a été actée le 14 novembre 1975, et donc lors de la signature de l’Accord de Madrid, en vertu duquel l’occupant espagnol s’est retiré du Sahara occidental..marocain. Il en ressort que le SG de l’ONU épouse totalement la version marocaine du conflit créé autour de son Sahara. Le « polisario » est alors sorti de nulle part, ou pour être précis de l’imagination hallucinogène du très haineux Boukharrouba, alias Houari Boumediene, pour ânoner, au mépris de l’évidence historique et géographique, la thèse du « faux peuple sahraoui » et du « référendum d’autodétermination » qui, de l’aveu même de l’ONU, n’est plus praticable.
Sur la même lancée, M. Guterres, toujours dans le cadre de ces 3 minutes de vérité, a démasqué une autre grossière supercherie. Evoquant le rôle de la MINUSRO, M. Guterres a précisé que cette mission est mandatée pour « empêcher toute confrontation armée » et non d’organiser d’un quelconque « référendum d’autodétermination ».
Autre précision apportée par M. Guterres, et elle n’est pas des moindres. Contrairement à la surenchère algéro-séparatiste, selon laquelle il y aurait une « guerre au Sahara occidental » suite à l’intervention des Forces armées royales le 13 novembre 2020 à El Guergarat, M. Guterres a plutôt évoqué « des incidents »… « un conflit de faible intensité »…
De quoi mettre aux abois les « bloqueurs » de route, pour reprendre le terme utilisé plus haut par M. Guterres.
