Naturellement, on s’attendait à ce que les coopératives agricoles nationales soient valorisées lors du 15ème Salon international de l’Agriculture de Meknès (du 02 au 07 mai 2023). SM le Roi Mohammed VI n’a d’ailleurs eu de cesse d’appeler à « rendre justice aux petits agriculteurs, particulièrement en ce qui concerne la commercialisation de leurs produits » (Discours Royal du 12 octobre 2018).
Or, le premier constat qui se dégage en visitant le SIAM dont les travaux ont été clôturés ce dimanche, est que ces coopératives nationales, principal levier de développement économique et social pour le milieu rural et tremplin pour l’autonomisation des femmes en particulier, ont été reléguées au second plan. En effet, il faut avoir parcouru près de trois kilomètres pour accéder au pavillon des coopératives agricoles nationales, où sont exposés nos valeureux produits de terroir (huiles d’argan, truffes du désert, eau de fleur d’oranger, fromage de chèvre, figues de Taounate, miel, Amlou, safran, dattes, henné et eau de rose…
Après trois années blanches, pour des considérations sanitaires liées à la pandémie du Covid-19, le SIAM a « brillé » par cette « injustice » incommensurable faite à ces coopératives génératrices de revenus et d’emploi (elles réalisent 60 à 80% de leurs chiffres d’affaires durant la semaine du Salon).
Encore une fois, la préférence nationale est sacrifiée pour des raisons incompréhensibles.
Pour être valorisé ailleurs, ne faut-il pas se valoriser soi-même?