VIDÉO. LA KABYLIE, BERCEAU DU « HIRAK » ANTI-RÉGIME VERT-KAKI, DÉFIE LE COVID-19 ET MANIFESTE EN PLEIN RAMADAN POUR REVENDIQUER L’INSTAURATION D’UN ÉTAT CIVIL

C’est dans la localité de Kherrata, en Kabylie, qu’a jailli il y a plus d’un an la première étincelle des manifestations populaires algériennes contre le régime militaire. Et c’est dans cette région qu’a repris, ce dimanche 10 Mai 2020, le «hirak» algérien, depuis sa «suspension» en mars dernier à cause de la maladie à coronavirus instrumentalisée par le président à coloration vert-kaki, Abdelmajid Tebboune, pour tenter d’éteindre cette flamme populaire inextinguible.

Comme le montrent les images filmées et diffusées ce dimanche 10 Mai 2020 sur les réseaux sociaux, des centaines de personnes ont défilé aujourd’hui dans la commune rurale de Tizi Gheniff, près de Tizi Ouzou, chef-lieu de la Kabylie-martyre, située à l’est d’Alger, pour crier à gorges déployées, en plein jour de Ramadan: «À bas le régime militaire»!

«Nous voulons un État civil, non un État militaire», ont repris en choeur des manifestants surchauffés, qui ont défié le Covid-19 et bravé la chaleur de cette journée d’abstinence pour reprendre leur révolution bénie.

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres de cette nouvelle vague de manifestations anti-régime est l’arrestation de jeunes activistes kabyles du «Hirak» qui s’est déclenché le 22 février 2019 pour chasser les résidus du système corrompu de Bouteflika.