Le Royaume du Maroc et la République d’Autriche viennent de célébrer deux siècles et demi de relations diplomatiques. Le 28 février 1783, Mohamed Ben Abdelmalek avait été investi en tant que premier ambassadeur du Sultan Moulay Mohamed III auprès de l’Empereur d’Autriche, Joseph II, qui était corégent des États des Habsbourg (1765-1790).
« Deux vieilles nations oeuvrant à la stabilité, l’une en Afrique du Nord, l’autre en Europe », a tweeté l’intellectuel français, Aymeric Chauprade, qui fait l’écho de la visite au Maroc, lundi et mardi (27 et 28 février 2023), du Chancelier fédéral de la République d’Autriche Karl Nehammer, donnant ainsi à l’évènément sa véritable dimension historique.
Le #Maroc et #Autriche fêtent les 240 ans de leurs relations diplomatiques.
Deux vieilles nations oeuvrant à la stabilité, l’une en Afrique du Nord, l’autre en Europe. La France devrait réfléchir avant d’abîmer ses relations avec le Maroc au profit d’un ex département revanchard! https://t.co/4iUMAHm9tz— Aymeric Chauprade (@a_chauprade) February 28, 2023
M. Chauprade, qui se revendique de la Realpolitik (politique étrangère fondée sur le calcul des forces et l’intérêt national), a saisi cette occasion pour épingler encore une fois « le tropisme algérien » de la France macroniste, en l’appelant à « réfléchir avant d’abîmer ses relations avec le Maroc au profit d’un ex-département revanchard! ».
Entre des intérêts solides avec le Royaume du Maroc qui a douze siècles d’histoire et des intérêts sordides avec une Algérie qui, de l’aveu même de Macron, « n’existait pas avant la colonisation française de 1830″, la France ne doit naturellement pas avoir l’embarras du choix.