Lundi 20 février 2023, le quotidien français « Le Monde » a gratifié ses lecteurs d’un « reportage » sur la vie chère au Maroc. « Au Maroc, la colère contre la cherté de la vie monte à un mois du ramadan », a-t-il klaxonné depuis un souk populaire situé à Derb Ghellaf, à Casablanca.
Venant d’un quotidien spécialisé dans « la moitié vide du panier », on n’est pas étonné du style alarmiste utilisé par sa « correspondante » et néanmoins consoeur, Aurélie Collas. « Mina BRIMA, la cinquantaine, déambule au milieu des échoppes de volailles et des charrettes de légumes, le panier vide« , a-t-elle « constaté ». « Tout est devenu trop cher », se désole cette habitante du quartier. Les tomates, les patates, les œufs… tout ! Si ça continue, ce sera la famine ! », a-t-elle « rapporté ».
Voici ce que cela donne: il n’y a rien à mettre dans la « BRIMA » (diminutif de « BORMA » qui, en français, veut dire grosse marmite). Par les temps de disette qui courent, il n’est donc pas surprenant que « BORMA » devienne « BRIMA »!
Passons sur la mystérieuse « Mina BRIMA ». La photo choisie par notre confrère « Le Monde » pour illustrer sa phraséologie délibérément catastrophiste nous a également interpellé. On y voit des étals plutôt achalandés, trop même pour envisager une quelconque « FAMINE » au Maroc, lequel -il ne faut quand même pas cracher dans la soupe!-, nourrit une grande partie de l’Europe, y compris la France.
Par reconnaissance du ventre, notre confrère « Le Monde » aurait dû s’intéresser plutôt à l’abondance des fruits et légumes marocains sur les marchés européens, pour ne pas parler de la profondeur africaine du Royaume (Mauritanie, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, et j’en oublie!), plutôt que de nous pomper l’air avec un « reportage » à la noix de coco.
Quelle misère journalistique!