Le second volet de la superproduction « Black Panther: Wakanda Forever » du réalisateur, producteur et scénariste américain Ryan Coogler a fait réagir officiellement le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. « Je condamne fermement cette représentation mensongère et trompeuse de nos forces armées », a tweeté le patron des armées françaises, indigné du fait que les soldats français soient dépeints dans ce film comme des « mercenaires ».
Je condamne fermement cette représentation mensongère et trompeuse de nos forces Armées.
Je pense et rends hommage aux 58 soldats français qui sont morts en défendant le Mali à sa demande face aux groupes terroristes islamistes. https://t.co/KpnFIcatPt
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) February 12, 2023
Pour la petite histoire, « Black Panther: Wakanda Forever », sorti en France fin 2022, met en scène des soldats français prisonniers à genoux devant la reine du Wakanda, un royaume fictif, en tenue proche de celles des soldats français déployés au Mali jusqu’en août dernier. Dans ce film, la France se voit accuser de « piller » les richesses de l’Afrique, au détriment des peuples qui continuent d’être livrés en proie à la misère et à la charité-business.
« Nous sommes intervenus à la demande du pays pour lutter contre les groupes armés terroristes loin de l’histoire racontée dans le film, à savoir une armée française qui vient piller ses ressources naturelles. C’est le rôle du ministre de défendre les résultats des opérations Serval et Barkhane », déployées respectivement en 2013 et 2014 au Mali pour lutter contre les djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe « Etat islamique », a encore réagi le ministre français des Armées.
« Je pense et rends hommage aux 58 soldats français qui sont morts en défendant le Mali à sa demande face aux groupes terroristes islamistes », a-t-il ajouté.
Souvent critiquée par la Russie pour son action militaire dans la région du Sahel, la France est épinglée cette fois aux Etats-Unis. Ce qui explique l’embarras de la France officielle, dont l’image se dégrade dans les opinions publiques au Sahel, voire à travers toute l’Afrique.