Malgré le démenti d’Alger et de Moscou, des informations ébruitées par notre confrère Algérie Part ont indiqué que les exercices militaires russo-algériens prévus initialement du 16 au 28 novembre 2022 à Béchar, 50 km de la frontière avec le Maroc, avaient bel et bien eu lieu. « Une centaine de soldats russes avaient atterri à la fin du mois de janvier 2023 dans une localité de la wilaya de Béchar en Algérie », pour mener « des exercices militaires conjoints avec les forces de l’armée algérienne », dévoile le média algérien, précisant que « ces exercices ont duré jusqu’au début de ce mois de février ».
« Un dispositif très strict a été déployé à Béchar pour verrouiller tous les accès à la zone concernée par ces exercices militaires discrets », relève AP. « Les autorités algériennes ont imposé un blocus de l’information entourant les tenants et aboutissants de cette opération militaire. Aucune donnée n’a pu fuiter vers la presse et il nous a fallu procéder à de très nombreux recoupements pour obtenir des informations lapidaires sur l’arrivée de ces soldats russes sur le sol algérien », souligne-t-il.
En imposant ce black-out sur ces manoeuvres militaires combinés, la junte algérienne voulait « éviter toute mise en avant ou en valeur de la présence militaire russe sur le territoire algérien afin de ne pas offusquer les partenaires occidentaux de l’Algérie notamment les Etats-Unis ainsi que la France qui avaient exercé d’intenses pressions pour contraindre le régime algérien à prendre ses distances vis-à-vis de Moscou et du Kremlin », explique la même source.
« En se donnant beaucoup de peine pour éviter toute forme d’exposition médiatique, l’Algérie aurait réussi à contourner les pressions occidentales pour poursuivre le renforcement de ces liens militaires avec la Russie, ennemi juré des partenaires occidentaux », ajoute la publication.
« En septembre 2022, l’Algérie était le seul pays africain ayant participé aux exercices « Vostok 2022″, en Sibérie, tandis qu’au mois d’octobre 2022 des navires russes jetaient l’ancre à Alger pour des exercices navals », rappelle-t-elle, notant que « c’est la première fois que de telles opérations militaires conjointes avec la Russie se dérouleraient sur le sol algérien ».