La Secrétaire d’État adjointe chargée des Organisations internationales, Michele Sison, a effectué mercredi 25 janvier une importante visite à Rabat.
Cette visite interpelle par la pertinence de son timing et la hauteur de sa teneur politique. Côté timing, et sans vouloir forcer l’interprétation, cette visite résonne comme un « pied de nez » à une certaine Europe qui pèche par une étonnante cécité géopolitique, en particulier cette France restée prisonnière de ses réflexes tutélaires hérités de la défunte époque coloniale.
Depuis Rabat, Mme Sison a tenu à rappeler, à qui veut encore écouter, que le Royaume du Maroc joue un rôle clef dans le maintien de la paix et de la stabilité internationale ? « Les États-Unis apprécient hautement le rôle de Sa Majesté le Roi en faveur de la paix et la stabilité au Moyen Orient et en Afrique du Nord », a-t-elle en effet déclaré, lors d’un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser BOURITA.
En 2022, le Maroc a été classé premier contributeur mondial à la paix et la sécurité internationale (Cf : Good Country Index). Le Maroc bâtit la paix, quand d’autres pays non lointains sèment le chaos, tout en bénéficiant de complicités coupables à l’autre bout de la frontière nord du Royaume. Le contraste est criant!
Passons! Le Maroc est actuellement sollicité pour appuyer la candidature américaine, en la personne de Mme Amy E. Pope, au poste de Directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). À raison, puisque le Royaume, comme l’a rappelé Mme Sison, est en pointe du combat pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
À tout Seigneur, tout honneur: Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été nommé par ses Pairs africains, Leader de l’Union africaine sur les questions migratoires.
Sahara marocain: clarté américaine et opacité française
A contrario de la France qui soutenait du bout des lèvres l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie pour le Sahara, à la base du lancement en 2007 du processus onusien en vue du règlement de ce différend régional créé de toutes pièces, les États-Unis ont reconnu en décembre 2020 la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur ses Provinces sahariennes. La Proclamation présidentielle américaine reconnaissant la marocanité du Sahara a été distribuée aux 193 États membres de l’ONU, en tant que document officiel du Conseil de sécurité, dans les six langues officielles des Nations unies.
La clarté de la position américaine contraste de manière flagrante avec celle de la France qui ne veut pas sortir de sa zone grise. Cette France doit comprendre que les temps ont changé et qu’il faut cesser de jouer sur les deux tableaux. Aujourd’hui plus que tout autre temps, elle est devant un choix sur deux: des intérêts solides avec le Royaume chérifien, adossé à 12 siècles d’histoire et tourné résolument vers l’avenir, ou des intérêts sordides avec un régime algérien finissant.
La France ne peut plus invoquer le passé, exploiter l’histoire pour maintenir une hégémonie, et une rente géostratégique qui n’ont plus lieu d’être.