Algérie: un nouveau crash d’hélicoptère interroge la fiabilité des appareils militaires devenus des « cercueils volants »

Trois militaires ont été tués hier lundi 23 janvier dans le crash d’un hélicoptère de l’armée algérienne près de la localité d’El Attaf dans la wilaya d’Ain Defla, a indiqué le ministère algérien de la défense dans un communiqué.

Les victimes mortelles de ce crash sont un colonel, un commandant et un sergent, selon le MDN.

 

 

 

 

 

Ce nouvel accident vient alourdir le sinistre bilan des crashs essuyés par l’armée de l’air algérienne durant les dix dernières années, dont le plus horrible est celui de l’avion de transport de troupes, Iliouchine, qui s’est écrasé en avril 2018 près de Boufarik, 30 Km d’Alger, avec à son bord  280 militaires, dont une trentaine de miliciens du mouvement séparatiste du polisario.

Pourquoi autant de crashs en Algérie?

La multiplication d’incidents touchant le matériel d’aviation militaire pose avec insistance la question de la fiabilité, de la maintenance et de l’âge des appareils militaires algériens. La plupart des appareils volants de l’armée algérienne sont de fabrication russe, ce qui crée une dépendance en matière de rééquipement et de réparation.

Quid des rétrocommissions touchées par les haut galonnés sur chaque contrat d’armement?

Les généraux algériens ont touché d’importantes commissions sur les contrats d’armement réalisés. Dans son livre « la Mafia des généraux algériens », disponible sur le site « les tyrans de ce monde », l’opposant Hicham Abboud indique que la majorité de ces généraux détiennent, au-delà des investissements en immobilier, des comptes bancaires bien garnis dans les « paradis fiscaux » européens.

Quand l’attrait des juteuses rétrocommissions intervient dans l’achat des armes, le sujet crucial du devenir de ces armes et leur maintenance devient secondaire. Autant que la vie du soldat algérien, qui ne vaudrait pas un clou aux yeux de Said Chengriha qui a transformé l’état-major de l’ANP en chasse gardée au service des copains et… des coquins.