Comment l’alliance militaire maroco-israélienne a poussé la junte algérienne dans ses derniers retranchements (décryptage)

Mercredi 18 janvier 2023, une réunion du soi-disant « Haut conseil de sécurité » (HCS) est annoncée à Alger, sous la présidence d’Abdelmajid Tebboune, en présence du chef d’état-major de l’ANP, le général Saïd Chengriha. L’objectif assigné à cette réunion, selon un communiqué relayé par l’APS, est « l’évaluation de la situation générale du pays ». 

Le timing de cette réunion est tout sauf fortuit. Les lundi 16 et mardi 17 janvier 2023, s’est tenue la Première Réunion du Comité de Suivi de la Coopération de défense maroco-israélienne, au Cercle Mess Officiers de Rabat, sur Hautes Instructions du Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Royales.

Les annonces communiquées suite à cette réunion hautement stratégique entre l’Inspecteur Général des FAR et Commandant la Zone Sud, le Général de Corps d’Armée M. El Farouk Belkhir, et le Directeur du Bureau des Affaires Politico-Militaires du Ministère de la défense d’Israël, M. Dror Shalom, auront certainement donné des insomnies à la junte algérienne. « Tout en se félicitant du niveau de la coopération militaire bilatérale, les deux responsables se sont accordés à renforcer davantage cette coopération et à l’élargir à d’autres domaines, notamment le Renseignement, la Défense aérienne et la Guerre électronique », a dévoilé un communiqué de l’État-Major Général des FAR.

 

 

Côté israélien, un tweet du ministère de la Défense enfonce le clou à la junte algérienne. « Depuis la reprise des relations diplomatiques et la signature d’un protocole d’accord de défense, les parties ont approfondi et élargi leurs liens de défense et militaires ainsi que le domaine de l’industrie de la défense. La coopération devrait continuer à se développer à l’avenir face aux défis communs », assure le ministère israélien de la Défense.

Récapitulons: élargissement de la coopération militaire bilatérale dense à d’autres domaines, notamment le Renseignement, la Défense aérienne, la Guerre électronique, et cet engagement d’Israël à assurer le transfert de sa technologie militaire au Maroc qui s’emploie à développer, in situ, sa propre industrie militaire pour être auto-suffisant en armement, voire en exporter vers des pays amis. 

De quoi donc mettre dans le désarroi absolu la junte algérienne, qui ne peut plus continuer de s’approvisionner en armement russe sans risquer de tomber sous le coup de la loi américaine baptisée Caatsa (Counter America’s Adversaries Through Sanctions Act), imposant des sanctions économiques contre toute entité ou pays qui conclut des contrats d’armement avec des entreprises russes.