Le Parlement arabe a “enregistré avec grand mécontentement” la poursuite de l’ingérence flagrante du Parlement européen dans les affaires internes du Royaume du Maroc en instrumentalisant la question des droits de l’Homme sur la base de fausses allégations, dépourvues de fondements juridiques et de légitimité, dans une aliénation flagrante.
Dans un communiqué publié, dimanche au Caire, à l’issue de sa troisième session au titre de la troisième législature, le Parlement arabe a “enregistré avec grand mécontentement” la poursuite de l’ingérence du Parlement européen dans les affaires internes du Maroc et dans les procédures judiciaires d’un pays arabe souverain, ouvert sur les mécanismes onusiens d’évaluation.
L’institution panarabe a fait savoir qu’elle a suivi avec une grande préoccupation les résultats du vote sur les deux amendements proposés sur le rapport publié le 19 janvier par le Parlement européen sur la mise en oeuvre de la politique étrangère et sécuritaire commune en 2023, ainsi que les critiques qu’il comporte à l’égard de la situation des droits de l’Homme au Maroc.
Le Parlement arabe a insisté sur le rejet de toutes les ingérences étrangères et les campagnes systématiques visant les pays arabes sous couvert des droits humains, appelant le Parlement européen à “cesser immédiatement d’exercer la tutelle sur la situation des droits de l’Homme dans les pays arabes et à vérifier la véracité des informations et allégations qui lui parviennent de la part d’organisations et d’individus impartiaux et non intègres, liées à des parties dissimulées mais connues.
Le communiqué a également appelé l’institution parlementaire européenne à respecter l’esprit du partenariat liant l’Union européenne aux pays arabes en général et au Royaume du Maroc en particulier, et veiller à les développer et les protéger des harcèlements, mettant en garde contre les manoeuvres visant la sécurité et la stabilité des pays arabes.
Il a également appelé l’institution législative européenne à se pencher sur les questions et les problèmes des immigrés, des réfugiés et des minorités au sein de la société européenne, ainsi que les discriminations et les restrictions dont ils souffrent, et qui s’élèvent au niveau de violations flagrantes des conventions internationales en matière de droits de l’Homme.
Le Parlement arabe a, en outre, incité les Parlementaires européens à rejeter la politisation de la carte des droits de l’Homme et son instrumentalisation en fonction d’agendas circonstanciels servant des intérêts personnels, et à s’abstenir de s’ingérer dans les affaires internes des pays arabes.
Rejetant l’atteinte de la souveraineté judiciaire des pays arabes et l’ingérence dans ses affaires internes et ses institutions nationales, le Parlement arabe appelle le Parlement européen à respecter le principe du bon voisinage et les choix des modèles politiques, sociaux et de développement de ces pays et à faire prévaloir la sagesse pour parvenir à une plateforme de dialogue selon les intérêts stratégiques des deux parties.
Le Maroc a été représenté aux sessions du Parlement arabe par une délégation composée de MM. Ahmed Chad, Président de la Commission des affaires économiques et financières au sein du Parlement arabe, Mohamed Bakouri, membre de la Commission des affaires politique et étrangères et de la sécurité, Mme Khadija Hajjoubi, membre de la Commission des affaires sociales et Mohamed Ayyach, membre de la Commission des affaires législatives et juridiques.