« La gauche ne condamne jamais l’Algérie et l’UE lui passe tout en espérant son gaz ». La réaction de Thierry Mariani à la résolution de « la honte » votée au parlement européen

Le vote d’une résolution anti-marocaine hier jeudi au parlement européen passe très mal auprès du député français Thierry Mariani. « Je souhaitais commencer en disant que nous nous réunissons pour condamner les pratiques d’un pays qui brime les droits de l’homme, oppresse les voix contestataires et participe à la déstabilisation de l’Afrique. Mais alors, cela signifierait que nous parlons ici de l’Algérie. Or la gauche européenne ne condamne jamais l’Algérie et l’UE lui passe tout en espérant son gaz », a décrié l’ancien ministre du gouvernement Fillon (2010 à 2012).

 

 

« À la place, nous débattons du Maroc qui est pourtant l’un des pivots de notre partenariat stratégique en Afrique. Qu’y a-t-il dans cette résolution ? L’affirmation que monsieur (Omar) Radi ne serait pas un violeur. Comme chacun d’entre nous, je n’en sais rien. En revanche, à la différence de la majorité de cette assemblée, je ne considère pas que les décisions de la justice marocaine, que les accusations de la victime valent moins que les communiqués d’Amnesty International ou d’Human Rights Watch. Fight Impunity devait d’ailleurs avoir alerté chacun d’entre nous sur le crédit que nous accordons systématiquement aux ONG. Comme les États, les ONG ont leurs intérêts et leurs limites », a-t-il relevé.

« Si monsieur Radi est victime d’un complot, c’est à ses avocat set au peuple marocain de le démontrer. Et c’est pas au parlement européen de s’essuyer les pieds sur la justice marocaine », a-t-il appel.