Le ministre algérien des Finances a reconnu que «la situation n’est pas confortable». «Il ne faut pas se mentir», a-t-il dit mercredi au cours d’un point de presse.
Abderrahmane Raouya, qui était en tournée à travers des antennes des services fiscaux dans la capitale, a reconnu travailler «au jour le jour» pour gérer la réduction des recettes de l’État.
Le ministre a appelé le personnel de l’administration fiscale à « renforcer son travail de contrôle fiscal tout en assurant l’ensemble dispositions de facilitation prévues par la loi et par les décisions du gouvernement ».
Face à l’assèchement des caisses de l’État, ou ce qu’il en reste, le régime algérien se rabat sur les poches déjà trouées du contribuable algérien, pris entre le marteau du Covid-19 et le renchérissement du coût de la vie.
L’Algérie, qui tire 97% de ses recettes en devises des exportations des hydrocarbures, subit de plein fouet la baisse des prix de pétrole sur les marchés mondiaux.
Le Brent, pétrole de référence européen, se maintient difficilement au-dessus de 20 dollars. La Loi de finances algérienne a été élaborée sur la base d’un baril à 50 dollars.
Même avec un tel prix, le texte prévoit un déficit budgétaire de 1533 milliards de dinars (7.2% du PIB) et un déficit du Trésor de 2435 milliards de dinars.
Toujours est-il que les conséquences de la gestion désastreuse des finances publiques sont supportées par le pauvre contribuable algérien.
Pour les 1500 milliards qui se sont évaporés sous le règne vingtenaire des « Al-Bouteflika », motus et bouche cousue.
Dur, dur, d’être Algérien…