Les travaux du Conseil économique et social au niveau ministériel ont démarré, vendredi à Alger, en préparation du Conseil de la Ligue des États arabes au niveau du sommet, qui se tiendra les 1er et 2 novembre.
Le Maroc est représenté à cette réunion par une délégation conduite par l’Ambassadeur du Maroc en Égypte et représentant permanent du Royaume auprès de la Ligue des États arabes, Ahmed Tazi, et composée du Directeur de l’Orient, du Golfe, des Organisations arabes et islamiques au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, Fouad Akhrif, du chef de Division des Organisations Arabes et Islamiques au ministère, Abdelali Al-Jahed, et du chef de Division des relations avec le Monde arabe, les pays de l’Afrique et de l’Asie au ministère de l’Économie et des Finances, Abdessamad Hamraoui.
La réunion, à laquelle prennent part le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou al-Gheït, les ministres du Commerce et des représentants des pays arabes, examine le projet d’ordre du jour du Sommet dans son volet économique et social, qui comprend notamment le rapport du Secrétaire général de la Ligue arabe sur le suivi de la mise en œuvre des résolutions de la 4e édition du Sommet arabe sur le développement économique et social tenue à Beyrouth en 2019, en sus d’un rapport sur les progrès accomplis au sujet de la Grande zone arabe de libre-échange et de l’établissement d’une Union douanière.
La réunion examine également le soutien aux pays arabes accueillant des réfugiés syriens, la vision arabe de l’économie numérique et le mécanisme visant à relever les défis fiscaux y afférents, la problématique de l’économie informelle dans les pays arabes, la reprise économique et sociale postpandémique, la Stratégie arabe pour l’usage pacifique de l’énergie atomique (2021-2030), le développement agricole arabe et la sécurité alimentaire arabe.
L’ordre du jour de la réunion comprend aussi le soutien à la République du Yémen afin de surmonter les défis sanitaires et humanitaires, la création du Centre arabe d’études sur l’autonomisation économique et sociale dans l’État de Palestine, le soutien de la Somalie face à la sécheresse et ses impacts alimentaires sur le peuple somalien.
Dans une allocution à cette occasion, le Secrétaire général de la Ligue arabe a indiqué que la conjoncture internationale lors des trois dernières années a été si difficile et beaucoup plus complexe avec la déficience de nombreux systèmes économiques, en particulier le système mondial de sécurité alimentaire.
Et d’ajouter que cette nouvelle situation requiert le réajustement des priorités de l’action arabe commune, en accordant plus d’attention à des questions telles que la réponse humanitaire en cas de pandémies, de catastrophes et de crises, et le renforcement de la sécurité alimentaire arabe.
Les indicateurs de la sécurité alimentaire arabe, a-t-il fait observer, se sont détériorés de manière inquiétante non seulement à cause de la pandémie et ses répercussions, mais aussi en raison de la simultanéité de nombreux facteurs et du cumul d’une multitude problèmes, notamment la sécheresse, ainsi que la croissance démographique et la faiblesse des investissements agricoles.
Pour relever ces défis, le Secrétaire général de la Ligue arabe a plaidé en faveur d’une vision globale à même d’assurer l’autosuffisance alimentaire et de combler le déficit alimentaire dans le monde arabe selon une approche intégrée et une vision basée sur la mobilisation des capacités arabes.
In fine, M. Abou al-Gheït a rappelé que la prochaine étape devrait porter sur les questions de développement selon une approche complémentaire qui aborde les dimensions alimentaires, énergétiques et climatiques.