Le 8 octobre 1963, l’armée algérienne, sur ordre du colonel Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharrouba, attaque une garnison des Forces auxiliaires au niveau de Hassi Beida. Dix éléments des F.A ont été tués dans cette attaque qui dégénère en conflit ouvert avec le Maroc.
Une semaine après, les Forces armées royales contre-attaquent et reprennent Hassi Beida et Tinjoub aux mains de l’ANP, aidée par l’Égypte et Cuba. Dix soldats algériens sont tués.
Pendant ce temps, les FAR, sous commandement du Général Driss Benomar, avancent au sud et sont à 12 km de Tindouf.
Les FAR y resteront jusqu’au 20 février 1964, qui marque la signature d’un cessez-le-feu définitif entre le Maroc et l’Algérie, sous l’égide de l’OUA.
En avril 1964, 379 prisonniers algériens sont échangés contre 57 marocains, ce qui conforte la supériorité générale des Forces armées royales lors du conflit. Le 24 août 2021, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra reconnait, lors d’une conférence de presse officielle, que les pertes algériennes du conflit de 1963 dépassent les « 850 martyrs ». En fait, les morts dans les rangs de l’ANP se comptent par milliers.
Une cinglante raclée (« triha », selon les termes de l’ancien président Ben Bella) essuyée par l’armée d’un pays qui a renié l’accord conclu par le président du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Ferhat Abbas, avec feu SM Mohammed V, en vertu du quel l’Algérie devait restituer dès l’obtention de son indépendance en 1962 les territoires tronqués du Maroc par la France coloniale.