Le Roi Mohammed VI faisait référence à la France en appelant, dans son discours commémorant le 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, les partenaires traditionnels du Maroc à « clarifier et revoir le fond de leur positionnement sur l’affaire du Sahara marocain ».
Ce n’est pas la première fois que la France est accusée de traîner les pieds sur la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Le 69ème discours de la Révolution du Roi et du Peuple fait écho à celui du 46ème anniversaire de la Marche verte (6 novembre 2021), où la France avait également été pointée pour sa duplicité quant à la question du Sahara. C’est donc un retour royal à la charge contre la France, qui ne peut continuer de s’asseoir entre deux chaises ou jouer sur les deux tableaux concernant une question existentielle pour le peuple marocain.
Il est vrai que la France a eu la primeur de reconnaître le Plan d’autonomie, seule alternative au conflit artificiel créé autour du Sahara marocain, qui plus est à la base du lancement du processus onusien en avril 2007, il n’en demeure pas moins que sa position n’a pas évolué, contrairement à celle d’autres grands pays européens comme l’Espagne et l’Allemagne, pour ne pas parler des États-Unis qui ont reconnu, en décembre 2020, la pleine souveraineté du Maroc sur ses Provinces sahariennes.
Qu’attend alors la France pour franchir le pas? Entre des intérêts solides avec le Maroc et des intérêts sordides avec « le système politico-militaire » algérien, la France ne doit pas avoir l’embarras du choix.
Il est temps, il était grand temps de remettre les pendules à l’heure.