Les récentes menaces des milices séparatistes de lancer des attentats contre les villes marocaines de Laâyoune et Dakhla, ou encore contre l’Espagne, menacée de « payer le prix » de sa nouvelle position soutenant la marocainé du Sahara, ont fait réagir le mouvement Sahraouis pour la paix (Msp), créé en 2020 à Madrid, après avoir fait dissidence du front séparatiste du polisario. « Les menaces du djihadisme islamique et ses méthodes violentes ne correspondent pas à la culture de la société sahraouie et ne feront que précipiter l’inclusion du Polisario dans la liste noire des groupes terroristes », a averti le MsP, présidé par Haj Ahmed, ancien membre dirigeant au sein du mouvement séparatiste.
Le « polisario » adopte « une nouvelle stratégie de menaces », relève le MsP, en exprimant son rejet le plus ferme de « ce langage malheureux qui ne fera que prolonger le conflit et les souffrances du peuple sahraoui ».
Lors d’une cérémonie organisée dimanche 22 Mai aux camps de Tindouf, le soi-disant « chef de l’armée sahraouie », Mohamed El Ouali Akik, avait indiqué que le « polisario envisageait de lancer des « opérations commandos contre Laâyoune et Dakhla ». Mardi 24 Mai, le chef du « polisario », Brahim Ghali, a menacé ouvertement l’Espagne, en visant nommément le président du gouvernement Pedro Sanchez. « Vous avez des factures en attente qu’un jour vous devrez payer », a proféré le chef des milices terroristes.
Tout en réitérant son soutien à la volonté de l’actuel gouvernement espagnol de contribuer à la solution pacifique du problème du Sahara conformément à ses responsabilités historiques, le mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP) considère que « le recours aux menaces et aux actions violentes dans les centres urbains est la preuve de l’échec de la voie militaire et de la décision erronée prise par la direction du Polisario fin 2020 lorsqu’elle a décidé de rompre unilatéralement le cessez-le-feu en vigueur depuis l’année 1991 ».