Le roman-feuilleton de la CAN-2021 au Cameroun rend finalement son verdict. Et le dénouement est, pour le moins, heureux. Reportée à maintes reprises, puis mise en doute quant à sa tenue ou non dans les délais pré-fixés… La compétition phare du ballon rond africain aura, en définitive, lieu avec 24 pays du 9 janvier au 6 février 2022. Retour sur un véritable récit.
L’apologue de la CAN-2021 commença le 20 septembre 2014, date à laquelle la Confédération africaine de football (CAF) annonça fièrement que les CAN-2019, 2021 et 2023 seront respectivement organisées par le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée.
Le symposium au Maroc: un grand tournant
En juillet 2017, alors élu nouveau patron de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad avait convoqué un grand symposium au Maroc. Beaucoup de tables rondes ont été organisées et des discussions ont été entamées dont la finalité ultime était de développer le football africain à tous les niveaux.
Parmi les décisions sanctionnant ce rassemblement, l’augmentation du nombre d’équipes à 24 au lieu de 16 (formule adoptée depuis la CAN-1996) et la tenue du tournoi de préférence en juin-juillet pour éviter, notamment, les « amalgames » avec les formations européennes qui ont toujours « ce mal » de laisser « filer » leurs joueurs pour rejoindre leurs sélections…. Les autorités camerounaises acceptent le challenge.
L’élément perturbateur
Le Cameroun accumule déjà du retard dans ses préparatifs pour la CAN-2019. Les différents sites ne sont encore pas habilités à abriter des matchs de telle envergure et les préparatifs marchent à pas de tortue. Ahmad Ahmad n’hésita, d’ailleurs, guère à signaler ces « procrastinations » là où il atterrit.
La CAN retirée au Cameroun
Se basant sur plusieurs rapports de missions d’inspection, la Commission d’organisation de la CAN-2019 avait estimé, une matinée du 30 novembre, que le pays des Lions indomptables n’était pas apte à accueillir cette CAN. Preuve à l’appui, des retards notamment en matière d’infrastructures.
La soirée du même jour, le Comité exécutif de la CAF avait officiellement décidé de retirer l’organisation au Cameroun. Une information confirmée dans les minutes qui ont suivi par la CAF. Cependant, une seconde chance sera attribuée au pays pour l’organisation de la CAN en 2021, après un glissement de calendrier.
L’Égypte à la rescousse
Après plusieurs spéculations, la Coupe d’Afrique des Nations 2019, qui se jouera du 21 juin au 19 juillet, sera finalement organisée par l’Égypte, tandis que la Côte d’Ivoire accueillera l’édition 2023 et la Guinée celle de 2025.
L’Égypte, finaliste malheureux de la CAN-2017, a déjà reçu quatre fois la CAN (1959, 1974, 1986 et 2006) et a remporté l’épreuve à sept reprises, un record. Les Pharaons espéraient tant ajouter une nouvelle étoile à leur palmarès si riche jusque là… mais la suite a été toute autre.
Le CHAN-2020: une lueur d’espoir
En guise de confiance, la CAF attribue l’organisation du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN-2020) au Cameroun, l’Éthiopie n’étant pas prête à l’accueillir. Ce Championnat, certes moins médiatisé et à 16 équipes, est, nonobstant à même de permettre au Cameroun de « mettre les points sur les i ». Les Camerounais relèvent, cette fois le défi, et les Lions de l’Atlas reviennent avec le trophée.
Report ou annulation de la CAN-2021: elle aura bien lieu hic et nunc !
La rumeur n’était pas une. La résurgence des mesures sanitaires en raison de l’émergence du variant Omicron, l’attachement des clubs européens à leurs joueurs vedettes et, par conséquent, l’annulation ou le report de la CAN ont fait du grand bruit un peu partout.
La déclaration du président de la CAF, Patrice Motsepe, a sonné le glas. « Je vous donne rendez-vous le 9 janvier. Je serai là dès le 7 avec ma femme et mes enfants, parce que nous sommes tous Camerounais ! (…) Donc si je suis là à partir du 7, tout le monde doit être là le 7, pour le coup d’envoi de l’épreuve le 9 ». L’affaire est classée.
Des promesses et des chocs attendus
La CAN-2021 approche à grands pas. A une semaine peu s’en faut, certains jeunes footballeurs, notamment Marocains, vont découvrir une grande compétition internationale pour la première fois de leur carrière. Tous sont promis à un grand avenir. Avec la qualification des plus grands cadors, cette édition promet un plateau élevé et des chocs de titans. Que le meilleur gagne !