Fouad (en rouge dans la photo) n’a pas besoin de montre pour se réveiller. 4 heures du matin semble faire partie de son ADN.
Cela fait pratiquement une quinzaine d’années que cet enfant de la Médina de Casablanca est poissonnier.
Deux enfants en charge, il se démène pour assurer.
Très tôt dans sa vie, il s’était dit que sa vie allait rester collée à la mer. Il n’est pas très loin. Il vit des fruits de la mer. À peine réveillés, Fouad et son ami Hassan mettent le cap sur le quartier Lahraouine, direction le marché de poissons. Ils doivent être aux environs de 8 heures du côté de Zankat Agadir.
Fouad sait quand il sort de la maison, quant au retour cela dépend des jours et des clients du jour. « Je reste le temps de vendre la marchandise », dit-il, derrière un sourire de satisfaction mêlé à la résignation.
Un débrouillard de la Médina, comme il aime se qualifier.
Des études, il en a fait. Mais, pour des contraintes de la vie, il a dû quitter à la phase Lycée. Une question de moyens, résume-t-il.
N’empêche, il s’est battu et se bat encore pour survivre et faire vivre sa petite famille. Marié, deux filles, Fouad est resté dans le giron de ses parents. Il aurait aimé avoir une autre vie, mais il aime bien la sienne.
« Tant que je ne tends pas la main, je suis bien. Et j’en remercie Dieu ! « . C’est sa phrase préférée.