L’UE reste à ce jour le premier partenaire commercial du Maroc (plus de la moitié des importations et deux-tiers des exportations), avec l’Espagne et la France qui sont respectivement les premier et deuxième partenaires commerciaux du Royaume.
On dit souvent que les intérêts économiques dictent en grande partie le politique, une assertion aujourd’hui infirmée dans le cas marocain, au regard des développements actuels.
Depuis le « Ghali-Gate », dont lecollimateur.ma s’est fait l’écho depuis le premier jour, jusqu’à l’affaire « Pegasus » en passant par celles des visas ou encore le raidissement des relations et le jusqu’au-boutisme de nos « partenaires » notamment dans l’affaire du Sahara, les exemples sont malheureusement légion.
Des postures égocentrées sur les seuls intérêts d’une des deux parties concernées, cantonnant notre pays à celle du « bon élève », est une réalité aux antipodes des déclarations fleuries de certaines diplomaties.
Il est donc non seulement normal mais surtout prévisible de voir le Maroc tenter un changement de cap majeur dans ses relations internationales, en se tournant résolument vers les États-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne et Israël, au détriment des ses « alliés » historiques, à leur tête la France.
Un choix d’autant plus pertinent au regard des développements actuels dans la future ex-Françafrique, le Mali en étant un exemple éloquent, ainsi que de l’axe anglo-saxon dont les contours se concrétisent avec force (exemple de l’affaire des sous-marins).
Après plusieurs décennies d’une politique internationale euro-méditerranéenne, l’Atlantisme sera peut-être une réponse plus appropriée à nos intérêts immédiats, tant politiques qu’économiques.
Si ce cap se confirme et se concrétise, il sera peut-être temps de mettre en place les moyens humains et éducatifs nécessaires en abandonnant notamment la francophilie ancrée chez nous depuis le siècle dernier.
Un des moyens évidents d’y arriver est le choix d’une éducation nationale anglo-centrée, afin de préparer les générations montantes à un nouvel environnement économique qui, espérons-le, apportera une prospérité réelle à nos populations.
Si le Rwanda a réussi ce pari en à peine deux décennies, n’avons-nous pas également les moyens d’y arriver à moyen-terme ?