Après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le royaume et interdit le survol de son espace aérien par les avions marocains, la junte militaire s’est retrouvée à court d’idées. Les dirigeants algériens s’attendaient certainement à une réaction intempestive du royaume mais le roi Mohammed VI les a cloués au pilori en adressant au chef de l’Etat algérien des messages de condoléances après le décès des deux anciens présidents, Abdelaziz Bouteflika et Abdelkader Bensalah.
Une douche froide qui a glacé les velléités belliqueuses des caporaux en chef qui se sont rabattus sur les slogans creux et les menaces verbales comme ces chiens qui, face à un danger réel ou supposé, aboient sans jamais attaquer. C’est ainsi qu’après la « force de frappe » du président Tebboune et la folle course à la diplomatie des tweets du ministre Lamamra, le vieux général malade, Chengriha, a décidé de remettre une couche de vociférations à l’encontre du royaume.
L’homme est tellement aveuglé par sa haine viscérale envers le royaume qu’il se ridiculise, sans le savoir, en accusant le Maroc d’avoir affaibli l’Algérie: « Ce régime expansionniste (NDLR: le Maroc) est allé trop loin, dans les conspirations et les campagnes de propagande subversives, visant à réduire le rôle de l’Algérie dans la région et épuiser ces capacités… L’ennemi a trouvé les failles chez certains faibles d’esprit et traîtres de la nation, qu’il a instrumentalisés comme un moyen lui permettant d’arriver à leurs fins et d’affaiblir l’Algérie de l’intérieur ».
Mais alors si le Maroc est capable d’infiltrer ce pays, de le déstabiliser et de lui faire tant de mal, où est alors passée la « force de frappe » et la « puissance régionale » dont se gargarisent les généraux et le président Tebboune?
Il a raison cet opposant algérien qui avait fustigé la junte miliaire en se moquant des accusations proférées contre le Maroc d’être derrière les feux de forêts en Kabylie et d’avoir espionné 6.000 personnalités algériennes. En supposant, dit-il, que ces accusations soient vraies, cela démontre que le régime militaire en place est incapable de défendre le pays et que ce faisant, les généraux devraient retourner à leurs casernes.
Tout en affirmant, sans le prouver, que l’Algérie est noyautée de toutes parts par le Maroc, Chengriha hurle que: « L’Algérie est prête à répondre avec rigueur et fermeté, à tous les plans sinistres, qui se trament secrètement et ouvertement, visant l’Etat-nation ».
Si le mot « ennemi » revient comme un leitmotiv dans la bouche du général sénile, c’est la première fois qu’il évoque une hypothétique « État-Nation ». Or l’Algérie n’existait ni comme État, ni comme Nation avant que le colonisateur français ne l’ait baptisée en 1839 en lui donnant ce nom.
Mais comme la junte militaire veut cloner tout ce qui est marocain, il fallait trouver une référence plus historique telle l’Etat-Nation après avoir versé dans l’imitation des pierres précieuses marocaines telles la mosquée Hassan II, le Caftan, Ibn Batouta, le couscous, Tarek Ibn Zyad, l’arganier, et tout, et tout.