Pourquoi il ne faut pas partir dans tous les sens ? Pour la simple raison qu’il va falloir, cibles dans le viseur, aller vite sans précipitation. Et ce n’est pas contradictoire.
En effet, en suivant le premier round des « tractations », il s’en dégage que des lectures sont allées précipitamment en besogne. Le nouveau chef de gouvernement désigné a rencontré, en une journée, plusieurs chefs de partis. Sur ce qu’ils se sont dits, personne ne peut s’aventurer à avancer le contenu de ces premières prises de contact. On en sait que ce que les hôtes du siège central du parti de la Colombe ont déclaré en public.
Or, sans entrer dans une quelconque lecture sémiologique des images et des vidéos, on s’en tiendra aux propos prononcés. Là, on est au premier degré de l’énonciation qui est à « recevoir » dans son contexte. Il y aurait, en gros, deux prédominantes discursives.
Un. Une qui renvoie à l’envie d’être dans l’expérience gouvernementale en devenir.
Deux. Une sorte d’une pressante demande d’y prendre part.
Sauf que certains ont trouvé le moyen de dégager des quasi-certitudes quant à la composition de la prochaine majorité. C’est qu’il paraît que « l’audience parlante en réaction » serait tentée de diriger la réalisation d’un scénario relevant de son propre « désir ».
La séquence du lundi 13 septembre, en attendant celle annoncée pour ce mercredi 15 septembre, ne permet nullement de « surcharger » les entrevues avec un sens pré-déterminé. Sachant que les « élocuteurs » ont fait l’effort de maîtriser, du mieux qu’ils peuvent et avec les précautions qui s’imposent, leurs prises de parole.
En revanche, les « sympathisants » de certaines formations pressenties pour figurer dans l’ossature de la majorité en gestation ne se sont pas privés d' »amplifier » sur les réseaux sociaux, certaines « suggestions ». Parlaient-ils en leur nom propre ou au nom de leurs chapelles respectives ? Personne ne peut trancher. Mais, ce n’est pas là le propos.
C’est qu’en attendant d’y voir clair, il va falloir espérer que les partis qui seraient retenus dans la prochaine majorité n’aient pas les yeux plus grands que les ventres. En clair, qu’ils ne soient pas « postivores » en termes de portefeuilles ministériels !
Un gouvernement n’étant pas, en définitive, un gâteau qu’on se partagerait.
En fait, le pays a besoin de compétences mues par l’esprit de l’action et non de bons orateurs qui excelleraient dans l’animation publique. Tout en reconnaissant, bien entendu, l’importance de ce volant dans l’acte politique.
Aussi, et à re-entendre le chef de gouvernement désigné, la matrice devrait reposer sur deux piliers centraux: la cohérence et l’efficacité.
Or, ces deux paramètres ne pourraient marcher en multipliant des portefeuilles de complaisance ou juste pour faire plaisir !
Certes, on n’en est pas encore dans la configuration de l’architecture du prochain gouvernement.
Toutefois, il est tout aussi clair que la situation du pays, les défis auxquels il devra faire face nécessitent, ipso facto, une équipe ramassée. Voire, un commando. C’est à ce prix que l’on pourrait faire plus et mieux. Pas de temps à perdre dans les conjectures !