Le président argentin, Alberto Fernandez, s’est présenté spontanément, jeudi, devant la justice de son pays pour trouver un arrangement suite à la plainte qui le vise, ainsi que sa femme, pour violation de quarantaine.
Selon la présidence argentine, le chef de l’Etat propose, dans le cadre de cet arrangement, de verser la moitié de son salaire pendant quatre mois à un institut de recherche scientifique.
« Le président Alberto Fernández a comparu cet après-midi devant le tribunal de son plein gré et sans être assisté par un avocat afin de proposer une réparation pour les dommages potentiels causés, en proposant de verser la moitié de son salaire à l’Institut Malbrán pendant quatre mois consécutifs », a fait savoir la présidence.
La violation présumée de la quarantaine a eu lieu le 20 juillet 2020 lors de la fête d’anniversaire de l’épouse du président et à la quelle une dizaine de personnes était invitée sans respect des mesures de distanciation sociale ni de port de masque.
Jeudi soir, la presse locale fait état de l’inculpation officielle du président, de son épouse et des invités à la fête.
Depuis la publication d’une photo de cette fête, la scène politique est agitée par cet épisode qualifié par certains de « scandale », à trois semaines des élections primaires qui précèdent des législatives cruciales pour le gouvernement.
Selon les mêmes sources, le procureur reproche au président d’être responsable de la violation de l’article 205 du code pénal, qui prévoit une peine de 6 mois à deux ans de prison pour quiconque « viole les mesures adoptées par les autorités compétentes pour empêcher l’introduction ou la propagation d’une épidémie ».
Ce crime et d’autres crimes connexes ont été envisagés par le décret que le président a signé au début de la période de quarantaine (en mars 2020) et qui a été prorogé à plusieurs reprises.