Affaire Benbattouche. L’étau se resserre autour de la ministre révoquée Arancha Gonzalez Laya après que le juge Rafael Lasal a cité à comparaître son ancien directeur de cabinet

Décidément, l’affaire rocambolesque de l’accueil de Benbattouche en Espagne ne cesse de révéler ses ramifications sordides et de faire des bouc-émissaires de l’ex-ministre des affaires étrangères. Autant dire qu’Arancha Gonzalez Laya, par ignorance ou par cynisme, a fait plusieurs victimes à commencer par sa propre personne et les relations maroco-espagnoles.

Non seulement elle est sortie par la petite porte mais l’évolution de l’enquête menée par chef du tribunal d’instruction n° 7 de Saragosse, le Juge Rafael Lasala, risque de la rattraper incessamment. En tout cas, son plus proche collaborateur en l’occurrence son directeur de cabinet, Camilo Villarino, est cité à comparaitre le 1er septembre prochain en tant qu’accusé par le Juge Rafael Lasala.

Le site espagnol elDiaro.es qui donne cette information souligne que Villarino doit s’expliquer sur sa décision d’autoriser l’entrée sur le territoire espagnol du chef des séparatistes Brahim Ghali sans passer par les contrôles aux frontières. Il faut rappeler que l’ex-directeur du cabinet de Laya avait déjà confirmé qu’il avait demandé au deuxième chef d’Etat major qu’il n’était pas nécessaire de contrôler les passeports des passagers de l’avion qui transportait Brahim Ghali.

Le lieutenant-général Francisco Javier Fernández devrait aussi comparaitre le 1er septembre en tant que témoin tout comme le chef du cabinet du président de la Rioja, où se trouve l’hôpital de Logroño, ainsi que le secrétaire général technique du ministère des affaires étrangères, José María Muriel. La liste des personnes mêlées à cette affaire n’est pas exhaustive tout comme ses ramifications.

A preuve, l’on sait, maintenant, que Benbattouche a quitté l’Espagne comme il y est entré sans être contrôlé, ni présenté son passeport contraignant ainsi les autorités espagnoles à violer les règlements de Schengen.

Il faut rappeler que les dirigeants du Parti populaire espagnol avaient demandé au gouvernement de retirer le passeport à l’ex-directeur du cabinet de Laya, considéré comme le principal accusé, pour protéger les véritables instigateurs de cette affaire.