La justice belge entame ce mardi l’examen des charges pesant sur 20 complices présumés des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, avant un procès qui pourrait se tenir en fin d’année à Bruxelles.
La chambre du conseil de Bruxelles, siégeant à huis clos, entendra toutes les parties et décidera qui de ces complices (17 hommes et trois femmes) doit bénéficier d’un non-lieu et qui doit comparaitre devant le tribunal correctionnel pour « participation aux activités d’un groupe terroriste ».
L’enquête, qui a été menée dans ce dossier appelé « Paris bis », périphérique au dossier principal des attentats à Paris instruit en France, vise plusieurs personnes vivant en Belgique qui auraient été impliquées de manière indirecte dans les attentats commis au sein de la capitale française, par exemple en ayant loué des logements ou des voitures pour les auteurs, en leur ayant prêté du matériel et de l’argent, ou encore en leur ayant fourni ou fabriqué des faux documents d’identité.
Pour le parquet fédéral, si les inculpés n’ont pas eux-mêmes participé à la préparation de ces attentats qui ont fait 130 morts à Paris et dans la localité voisine de Saint-Denis et été revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), au moins la moitié d’entre eux avaient conscience d’aider un groupe terroriste.
« Il peut s’agir d’avoir caché, après les attentats, l’un des auteurs présumés ou d’avoir véhiculé, vers l’aéroport, un terroriste en partance vers la Syrie pour rejoindre l’Etat islamique », a relevé le parquet dans un communiqué.
Après l’audience, la chambre du conseil de Bruxelles devrait mettre sa décision en délibéré. Pour ce qui est du procès en lui-même, il n’est pas attendu avant septembre.