Le nom de Majdi al-Maghribi est sur toutes les lèvres non seulement à Gaza où il a été arrêté le 31 décembre 2020 pour être conduit vers une destination inconnue par les services du mouvement islamique palestinien Hamas, en représailles contre le déchirement du portrait du général iranien Qassem Soleimani, tué il y a un an dans un raid américain à proximité de l’aéroport de Baghdad. Majdi al-Maghribi, l’un des prédicateurs gazaouis les plus critiques envers les Mollahs chiites, est célébré en héros un peu partout dans les pays arabes, notamment ceux où le général iranien sanguinaire a dirigé des purges contre les sunnites, entre autres la Syrie et l’Irak.
Le courage de ce prédicateur qui a bravé le mouvement islamique palestinien réputé proche de l’Iran, en arrachant (voir vidéo ci-contre), le portrait de l’ancien commandant de la Force « Al-Qods » du « Corps des Gardiens de la révolution iranienne », suscite outre l’admiration, des questionnements sur les racines marocaines de ce grand prédicateur sunnite.
En effet, Majdi Al-Maghribi, comme son nom de famille l’indique, est d’origine marocaine, autant que le défunt cheikh maqdissi Khaled al-Maghribi.
Il y a plus de 8 siècles, des Marocains s’installèrent en effet à Al Qods, cité qu’ils contribuèrent à reprendre aux Croisés à la fin d’un siège mené en 1187 par Saladin Al Ayoubi (1169 – 1260), premier dirigeant de la dynastie ayyoubide. Harat al-Maghariba fut ainsi connue comme le quartier marocain de la ville sainte, traduisant la forte amitié maroco-palestinienne.