Le président sud-africain, Cyrill Ramaphosa, a fait endosser jeudi à l’Union africaine une déclaration biaisée, de surcroît tendancieuse envers le Maroc. « L’Union africaine exhorte le Maroc et le Sahara occidental à réduire les tensions (à Guergarat: Ndlr) et appelle les Nations Unies à nommer d’urgence un envoyé spécial sur la question », indique un communiqué diffusé au nom de l’Union africaine, dont la présidence est assurée actuellement par l’Afrique du sud.
« Toutes les parties devraient œuvrer pour faire respecter un plan de règlement qui prévoit un cessez-le-feu et la tenue d’un référendum pour que le peuple du Sahara occidental exerce son droit à l’autodétermination », ajoute ledit communiqué attribué à l’Union africaine, mais dont la teneur sert clairement l’agenda algéro-séparatiste.
En effet, tout indique que le président sud-africain, dont l’alignement sur la thèse algéro-séparatiste n’est plus à démontrer, a agi à titre personnel, et donc contre l’avis de la majorité des pays membres de l’organisation panafricaine, voire le Conseil de sécurité qui a enterré l’option « référendaire » depuis 2002, appelant désormais à une solution politique réaliste et réalisable au conflit.
Il est donc clair que le communiqué imputé à l’Union africaine a été rédigé sous la dictée d’Alger, qui n’a toutefois pas été citée dans le communiqué, alors qu’elle est la cause directe de la crise de Guergarat et de l’impasse du conflit en général.
Ce nouveau stratagème sud-africain est voué à l’échec, autant que l’a été son agitation dernièrement au sein du Conseil de sécurité pour tenter de modifier la mouture de la résolution 2548 de manière à servir la soupe au tandem Alger-polisario.