La mise en oeuvre des chantiers annoncés dans le discours royal adressé en ouverture de la session parlementaire requiert un gouvernement fort et homogène qui assume pleinement ses responsabilités, a estimé le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdallah.
M. Benabdallah, qui était l’invité jeudi soir de l’émission « Daif Attahrir » sur la chaîne “Medi1 TV », a relevé que les chantiers lancés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI sont au diapason des aspirations de toutes les franges et catégories de la société marocaine.
Il a toutefois fait observer que la concrétisation de ces chantiers d’envergure dépend de la capacité de l’exécutif à élaborer des mesures réformatrices tangibles, notamment dans les domaines économique et social, à travers le soutien aux entreprises, l’activation du secteur industriel et la généralisation de la couverture sociale universelle.
Le SG du PPS a, en outre, indiqué que la généralisation de la couverture sociale est un immense chantier, qui « exige que les composantes du gouvernement actuel soient fortes et homogènes, et qu’elles évitent les calculs politiques et électoraux inutiles ».
M. Benabdallah a ajouté que son parti « est prêt à soutenir le gouvernement actuel s’il est à la hauteur des défis posés, mais il n’a pas encore fait preuve de cohérence suffisante, de force politique, de présence politique et de communication dans l’interaction avec les attentes des citoyens ».
Il s’est interrogé, à ce propos, sur la capacité du gouvernement à mettre en place ces chantiers, notant que « nous jugerons à travers les mesures contenues dans la loi de finances de 2021 si elles seront pertinentes et au rendez-vous”.
Concernant le rôle de l’opposition dans la mise en place de ces orientations, le SG du PPS a estimé qu’elle devrait être une importante force de propositions, notamment en cette conjoncture difficile où le pays a besoin de toutes ses composantes. Elle doit également assurer le contrôle de l’action du gouvernement et ne pas se contenter de critiques futiles.
Le PPS jouera son rôle dans ce sens en réagissant à la prochaine Loi de Finances et en s’assurant si le gouvernement va mettre en application le plan de relance économique à travers des mesures de soutien aux entreprises et à l’investissement public, en plus de la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement et la mise en oeuvre du chantier de la couverture médicale, a-t-il noté.
Par ailleurs, M. Benabdellah a indiqué que son parti a longtemps appelé à une réforme profonde de l’économie nationale, à l’amélioration des conditions sociales des citoyens et au renforcement de l’édification démocratique, relevant que ces propositions étaient énoncées dans le document du Parti concernant les propositions pour un nouveau modèle de développement.
Pour surmonter les affres de la conjoncture actuelle, il a préconisé une cohésion nationale solide et une forte présence du gouvernement pour la mise en place des Orientations royales contenues dans le discours de SM le Roi au Parlement.
A ce sujet, M. Benabdallah a affirmé la nécessité d’une réconciliation entre le citoyen, les partis politiques et les institutions, afin d’instaurer un “espace” politique qui puisse répondre à toutes les aspirations et où les formations politiques pourront jouer leur rôle en matière d’encadrement des citoyens et partant gagner leur confiance.
Il a également souligné qu' »‘aucun projet de développement ne peut aboutir en l’absence d’un robuste espace politique avec de forts acteurs, crédibles et capables d’assumer la responsabilité. (…) La réforme politique faisant partie intégrante des chantiers économiques et sociaux ».
S’agissant de l’Appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de la promotion des compétences en vue d’occuper de hautes fonctions, M. Benabdallah a insisté sur la nécessité de redorer l’image de l’espace politique qui devrait accueillir toutes les compétences, plaidant pour une véritable réconciliation entre ces compétences et les partis politiques.
Et de conclure que son parti a toujours appelé à un nouveau contrat social, basé sur la consolidation des principes de la bonne gouvernance et le soutien aux secteurs productifs, notamment les petites et moyennes entreprises, en plus de la préservation des opportunités d’emploi, la création de nouveaux postes et la généralisation de la couverture médicale au profit de tous les Marocains, dans les meilleurs délais.