LES TENTATIVES SÉPARATISTES DE BLOQUER LE PASSAGE DE GUERGARAT METTENT À RUDE ÉPREUVE LA PATIENCE DU MAROC. L’OPTION MILITAIRE N’EST PAS À ÉCARTER. LE POLISARIO ET SON TUTEUR ALGÉRIEN N’ONT QU’À BIEN SE TENIR.

Mais que cherche le polisario à travers ses multiples tentatives de bloquer le passage de Guergarat, seul et vital couloir terrestre pour la circulation des personnes et des biens entre l’extrême sud marocain et le nord de la Mauritanie?

Il est vrai que ces tentatives répétées ont été formellement condamnées par l’ONU qui, par la voix de son SG Antonio Guterres, a plusieurs fois précisé que ce passage terrestre de 5 kilomètres ne pouvait en aucun être obstrué.

Il est vrai aussi que ces tentatives n’arrangent en rien les intérêts vitaux du voisin du sud du Maroc, la Mauritanie, destination première des denrées alimentaires entre autres marchandises de première nécessité. Pas plus d’ailleurs que les autres pays d’Afrique de l’Ouest, présents à Laâyoune et Dakhla via des représentations consulaires fraîchement ouvertes et dont l’importance stratégique pour l’échange commercial avec le Maroc n’est pas à démontrer. 

Les intérêts sont donc enchevêtrés et complexes et personne n’ignore l’enjeu stratégique du seul passage terrestre de Guergarat, devenu depuis l’été 2016 le théâtre d’une tension permanente du fait des incursions répétées du front polisario, galvanisé par le régime militaire algérien.

Le front polisario et son tuteur vert-kaki sont évidemment conscients de l’importance  de cette région vitale à la circulation des personnes et des marchandises. Mais ils ne semblent pas mesurer la gravité de leurs agissements au niveau de ce passage terrestre, mettant ainsi à rude épreuve la patience du Maroc, pour ne pas parler de l’ONU, des partenaires ouest-africains entre autres.

Le Royaume ne peut en aucun tolérer que cette tension savamment orchestrée dure indéfiniment au niveau de cette région extrêmement sensible.

L’option diplomatique intense déployée par le Maroc auprès de l’ONU, le Conseil de sécurité, et autres partenaires stratégiques, n’est évidemment pas l’unique et seule voie pour amener le front séparatiste à cesser ses provocations dangereuses au niveau de cette région.

Autant dire que l’option militaire demeure sur la table. Le scénario d’une extension du dispositif de défense marocain pour couvrir et sécuriser le couloir terrestre de Guergarat n’est pas écartée. Le Maroc qui a projeté en 2016 son génie civil pour élargir et bitumer les 3,5 kilomètres de cette route reliant le dernier poste frontalier marocain Guergarat et le premier poste frontalier mauritanien, est en mesure d’intervenir à tout moment pour garantir la sécurité au niveau de cette région vitale.

Parlons clair, parlons vrai: le Maroc n’a jamais renoncé à la région de Guergarat, pas plus d’ailleurs que les autres localités située au-delà de son dispositif de défense, entre autres Bir Lahlou et Tifariti. S’il a retiré ses forces armées de ladite zone tampon, c’était juste par souci de donner ses chances au processus de dialogue engagé sous l’égide de l’ONU pour régler le conflit régional créé autour de ses provinces sahariennes.

Autrement dit, le Maroc peut à tout moment reprendre le contrôle de ces territoires déclarés mensongèrement « territoires libérés » par le front polisario.