L’armée algérienne n’hésite plus à employer l’artillerie lourde verbale pour contester la marocanité du Sahara

La revue «El-Djeich» de l’armée algérienne a consacré un nouveau dossier au Sahara marocain dans son numéro d’octobre après l’avoir traité en long et en large dans le numéro précèdent de septembre. Autant dire que la priorité des priorités des généraux algériens demeure le Maroc et ce aux dépens de nombreux problèmes que vit le peuple algérien.

Le régime vert-kaki ne se dérobe plus pour exprimer haut et fort sa haine viscérale envers le royaume en employant des mots crus comme « la persécution et la tyrannie de l’occupant dans la dernière colonie en Afrique ». Et comme les dirigeants algériens ne sont plus à une contradiction près, la revue n’hésite pas à prétendre que les dirigeants algériens soutiennent les efforts et les initiatives pour « rétablir la paix et la stabilité dans le continent ».

Le régime militaire devrait d’abord soutenir les résolutions de l’ONU qui parlent de solution politique, juste, durable et consensuelle. Une terminologie qui ne lui plaît pas et qui le pousse à parrainer les provocations dangereuses et les agissements belliqueux de son enfant illégitime, le Polisario. Sans sourciller, les rédacteurs de ce dossier ont repris le refrain de l’atteinte aux droits de l’homme dans les « territoires sahraouis ».

Comme toujours, leur mémoire leur fait défaut quand la politique du Maroc dans ce domaine est saluée par la communauté internationale. La revue a ainsi passé sous silence les hommages de l’ONU et des résolutions du Conseil de sécurité au rôle joué par les deux commissions régionales du CNDH à Laâyoune et à Dakhla.

La revue des militaires algériens a, bien sûr, abordé le problème du poste frontalier de Guergarate que les milices du Polisario tentent, par tous les moyens, de transformer en  zone de tension. Il est clair que l’Algérie, qui est derrière ces manœuvres, cherche à fermer ce poste frontalier mais il paraît qu’elle a été confrontée à un niet mauritanien.

En tout cas, les militaires algériens et les polisariens sont à bout de nerf après les différents échecs qu’ils ont subis au niveau diplomatique et notamment dans l’enceinte de l’ONU. Du coup, ils n’hésitent pas à jeter de l’huile sur le feu comme l’a laissé entendre le pseudo ambassadeur séparatiste à Alger à ladite revue en brandissant la menace d’escalade dans la zone de Guegarate en cas de poursuite du gel de ce dossier et de retard dans la nomination d’un nouvel envoyé spécial de l’ONU.

Les observateurs considèrent que la surenchère de l’armée algérienne sur la question du Sahara marocain fait suite à la condamnation sans précèdent des violations du Polisario contenue dans le rapport du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il est clair aussi que le mouvement anti-marocain de l’armée algérienne vise à faire pression sur le Conseil de sécurité qui s’apprête à renouveler le mandat de la Minurso dans le Sahara marocain.