Le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration a publié, vendredi, un rapport préalable au Budget dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2021.
En conformité avec les dispositions de la loi Organique n°130.13 relative à la loi de finances (LOLF), ce rapport s’inscrit dans la dynamique globale de l’amélioration du processus de formulation du Budget et de consécration des principes de la transparence en matière de gestion des finances publiques.
Il est structuré autour de trois grandes parties. La première est consacré à l’analyse de l’évolution récente de l’économie marocaine dans le contexte mondial, ainsi que les perspectives des principaux indicateurs macro-économiques. La deuxième partie met l’accent sur la situation de l’exécution budgétaire de l’année 2019 et des projections révisées des finances publiques de 2020, alors que la dernière partie décrit les orientations et les perspectives budgétaires 2021-2023.
Ce document a également pour objectif d’ouvrir le débat sur le budget selon une approche triennale et de permettre au Parlement de préparer l’examen du PLF-2021, tout en assurant une meilleure cohérence entre le budget et les orientations de la politique économique.
« Ce processus pluriannuel du cadrage budgétaire, fondé sur le principe de la performance et la bonne gouvernance, tend, en effet, à enrichir de manière continue les informations budgétaires et financières destinées au Parlement et à renforcer la cohérence des politiques sectorielles avec les objectifs de soutenabilité du cadre macro-économique à moyen terme », souligne-t-on dans ce rapport.
Tout en s’appuyant sur des hypothèses économiques précises et justifiées, cette programmation définit la trajectoire des recettes, des dépenses budgétaires de l’Etat et des principaux indicateurs macro-économiques sur une période de trois années, trace le chemin pour la réalisation progressive des objectifs stratégiques contenus dans le programme d’actions du gouvernement, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, et contribue ainsi au renforcement de la discipline budgétaire globale et de l’efficacité de l’allocation des ressources budgétaires en vue de répondre au mieux aux besoins des citoyens et de l’entreprise.
Conformément aux Hautes Orientations Royales et aux priorités sectorielles, le PLF-2021 met en avant les priorités à mettre en œuvre dans une perspective de dépasser les répercussions négatives de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), tant sur le plan économique que social.
Il fait suite à la mise en œuvre de la loi de finances rectificative (LFR) pour l’année 2020, adoptée le 20 juillet dernier, qui s’est imposée compte tenu des déséquilibres provoqués par l’impact économique de cette crise sanitaire.
Les dispositions qui y sont prises, ayant tenu compte pour une large part des différentes contraintes au niveau national et international, ont constitué une base de préparation pour la phase qui s’en est suivie.
Ainsi, le PLF-2021 donne la priorité à la relance de l’économie, la généralisation de la couverture sociale à l’ensemble des citoyens dans un horizon de cinq ans et à la réforme du secteur public et la rationalisation de la gestion de l’administration.
En parallèle, ce projet de loi serait aussi l’occasion de confirmer la poursuite des grands chantiers durables du Royaume liés, notamment, au maintien de l’effort d’investissement de l’Etat selon la nouvelle approche de gestion des projets d’investissement public, la consécration de la régionalisation avancée et la déconcentration administrative, la réforme de la justice et le soutien de l’indépendance du pouvoir judiciaire, la réforme du régime de retraite ainsi que la poursuite de la lutte contre la corruption dans le sens du renforcement de l’éthique et de la transparence.