La boxe nationale, qui a toujours été présente dans les différents événements sportifs, dont les Jeux Olympiques, compte sur quelques jeunes boxeurs prometteurs pour faire de ces JO de Tokyo un tournant majeur dans l’histoire du noble art marocain et mettre fin aux déboires des précédentes éditions.
Cette nouvelle génération de boxeurs aura la lourde responsabilité d’améliorer le bilan des médailles de la boxe marocaine aux JO, après les deux médailles de bronze décrochées par Abdelhak Achik à Séoul (1988) puis à Barcelone (1992) et celles remportées respectivement par Tahar Tamesmani à Sidney (2000) et par Mohamed Rabii à Rio De Janeiro (2016).
Il est certain que les trois boxeurs et trois boxeuses marocains, qui ont validé leurs billets pour les JO de Tokyo, en attendant la qualification d’autres boxeurs lors de la prochaine étape éliminatoire, défendront les couleurs nationales dans l’espoir de faire mieux qu’une médaille de bronze et surfer sur les succès réalisés récemment lors des Jeux Africains disputés à Rabat et du championnat de Dakar qualificatif pour les JO.
Dans ce sens, l’entraîneur national, le Cubain Dagoberto Rojas Scott, a indiqué que « les préparatifs des JO de Tokyo vont bon train », notant que pour son premier stage qu’effectue la sélection en ce moment à l’Université Al Akhawayn à Ifrane, l’accent est mis sur l’aspect physique, notamment après un arrêt de plus de quatre mois en raison la pandémie de coronavirus. « Actuellement, trois boxeurs ont validé leur qualification pour les prochains JO », a fait savoir M. Dagoberto Rojas, ajoutant que le prochain objectif sera de qualifier trois autres boxeurs lors des éliminations qui auront lieu à Paris et dont la date n’a toujours pas été fixée après son report.
« L’équipe marocaine comprend des boxeurs dotés de bonnes capacités physiques et techniques », a estimé l’entraîneur dans une déclaration à la MAP, notant que les cadres techniques qui les supervisent doivent tirer profit de ces capacités et les utiliser de manière rationnelle.
L’entraîneur national a souligné que toutes les composantes de l’équipe nationale feront de leur mieux pour arracher une médaille olympique à l’instar des précédentes éditions, rappelant que la dernière médaille remportée par la boxe nationale remonte aux JO de Rio De Janeiro.
Pour sa part, le cadre national Youssef Sorour a affirmé que les entraînements effectués à domicile durant les quatre mois de confinement n’ont pas suffi pour maintenir les capacités techniques et physiques des boxeurs. Ce stage programmé par la Fédération royale marocaine de boxe à Ifrane permettrait aux éléments nationaux de retrouver leur condition physique, a-t-il ajouté.
« Le chemin vers les JO sera semé d’embûches pour les trois boxeurs qualifiés », a averti M. Sorour, rappelant qu’à la première étape éliminatoire à Dakar, plusieurs équipes africaines ont étalé l’étendue de leurs talents et ont démontré qu’elles étaient capables de rivaliser avec les grandes équipes européennes.
Si le souci du staff technique de l’équipe marocaine de boxe se limite, pour l’instant, à bien préparer et à qualifier les autres boxeurs pour les JO, les éléments nationaux s’accordent à dire que l’objectif est de grimper sur le podium et de hisser le drapeau national à Tokyo.
Ainsi, les couleurs nationales seront défendues par Khadija El Mardi (75 kg), la première boxeuse africaine à remporter une médaille de bronze aux Championnats du monde (Russie 2019), Rabab Cheddar (51 kg), Oumaima Belhabib (69 kg), Younes Baala (91 kg) Abdelhak Nadir (63 kg) et Mohamed Seghir (81 kg).
La qualification de ces boxeurs est le résultat d’un travail sérieux mené pour restructurer le système d’entraînement en boxe nationale depuis 2015 à travers la création d’une école de boxe marocaine et la préparation d’athlètes sur une base permanente.
Effectué par l’équipe nationale à l’Université Al Akhawayn à Ifrane depuis le 16 septembre, ce stage s’inscrit dans le cadre du soutien apporté par le Comité national olympique marocain (CNOM) aux Fédérations sportives nationales dont les athlètes se sont qualifiés ou ont une chance de se qualifier aux les JO de Tokyo, prévus du 23 juillet au 8 août 2021.
Ce soutien confirme la volonté du CNOM de fournir des ressources financières supplémentaires aux fédérations, afin d’améliorer les conditions de préparation des athlètes de haut niveau en prévision de la participation aux JO.