
Après les inondations dévastatrices de Safi et leur lot de victimes tragiques (au moins 37 morts) et plusieurs blessés, surgit une nouvelle fois la question: qui va passer à la caisse et indemniser les victimes?
Les regards se tournent inévitablement vers le Fonds contre les événements catastrophiques (FSEC), un mécanisme financier créé par la loi n° 110-14 (entrée en vigueur en 2020), pour indemniser les victimes des catastrophes naturelles et humaines majeures, en complément du régime d’assurance privé, notamment pour les ménages vulnérables.
Or, l’activation de ce mécanisme requiert un décret du Chef de gouvernement. Une décision qui repose sur la commission de suivi instituée par l’article 9 de la loi n° 110-14 présidée par le ministre de l’Intérieur et qui doit statuer sur la nature des événements. En vertu de la même loi, la déclaration de l’état de catastrophe n’est pas instantané – il se décrète dans vingt jours après la survenue de la catastrophe-, ce qui interroge l’efficacité même de ce mécanisme au regard de l’urgence de la situation.
Encore faut-il reconnaître l’état de catastrophe. Dans le cas inverse, c’est la population sinistrée qui va (encore!) payer les pots cassés. En plus des pertes cruelles en vies humaines, c’est tout un pan de ses économies qui a été charrié inexorablement par les crues soudaines d’Oued Chaâba.










