ACTUALITÉNATION

LE SOMMET DE DOHA APPUIE LE ROLE DU COMITE AL-QODS PRESIDE PAR SM LE ROI MOHAMMED VI

VOICI LA TRADUCTION INTEGRALE DE LA DECLARATION FINALE

Le sommet arabo-islamique d’urgence, réuni ce lundi 15 septembre à Doha suite à l’agression israélienne ignoble contre le Qatar, appuie dans sa Déclaration finale (paragraphe 22) le rôle du Comité Al-Qods présidé par S. M le Roi Mohammed VI.

Voici la traduction intégrale du texte de « la Déclaration de Doha ». 

« Nous, dirigeants des États et gouvernements de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique, réunis aujourd’hui, lundi 15 septembre 2025, dans la capitale qatarie, Doha, en réponse à l’aimable invitation de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, et sous la présidence de Son Altesse, pour discuter de l’agression israélienne contre l’État du Qatar, et pour exprimer notre position unifiée dans sa condamnation et notre pleine solidarité avec l’État frère du Qatar.

Nous exprimons nos profonds remerciements et notre profonde reconnaissance à Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir de l’État du Qatar, pour sa généreuse hospitalité, et à l’État frère du Qatar pour l’excellente organisation. 

Guidés par les principes des Chartes de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique, et rappelant les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies, en particulier l’article 2 (4), qui interdit de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.

En rappelant toutes les résolutions pertinentes émises par l’Organisation de la coopération islamique et la Ligue des États arabes au cours des dernières décennies, qui rejettent les attaques contre les États membres et s’engagent en faveur de la solidarité arabo-islamique et de la sécurité des États arabes et islamiques face aux menaces extérieures, y compris les résolutions relatives à la question palestinienne,

En affirmant notre engagement indéfectible envers la souveraineté, l’indépendance et la sécurité de tous les États membres de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique, et rappelant notre devoir collectif de répondre à cette agression pour défendre notre sécurité commune,

En affirmant notre rejet catégorique de toute atteinte à la sécurité de l’un de nos États, et nous condamnons fermement toute agression les visant, affirmant notre solidarité absolue et indéfectible face à tout ce qui pourrait menacer leur sécurité et leur stabilité.

En rappelant la réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies du 11 septembre 2025, qui a condamné à l’unanimité l’attaque israélienne comme une violation de la paix et de la sécurité internationales, et se félicitant du communiqué de presse du Conseil condamnant l’attaque, exprimé sa solidarité avec l’État du Qatar et son soutien au rôle vital qu’il continue de jouer dans les efforts de médiation dans la région, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, et souligné le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’État du Qatar, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies.

En affirmant que l’absence de reddition des comptes et le silence de la communauté internationale face aux violations répétées d’Israël ont encouragé Israël à persister dans ses attaques et dans sa violation flagrante du droit international et des résolutions de légitimité internationale, ce qui perpétue la politique d’impunité, affaiblit le système judiciaire international et menace de détruire l’ordre mondial fondé sur des règles, constituant une menace directe pour la sécurité et la paix régionales et internationales.

Tout en affirmant notre soutien absolu à l’État frère du Qatar et à sa sécurité, sa stabilité, sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens, nous exprimons notre soutien unifié à son égard dans la lutte contre cette agression, que nous considérons comme une violation flagrante de sa souveraineté, une violation flagrante du droit international et une menace sérieuse à la paix et à la sécurité régionales.

Nous décidons ce qui suit :

1- Affirmons que l’agression brutale d’Israël contre l’État frère du Qatar et la poursuite des pratiques agressives israéliennes, notamment les crimes de génocide, de nettoyage ethnique, de famine, de blocus, de colonisation et de politiques expansionnistes, compromettent toute perspective de paix dans la région.

2- Condamnons dans les termes les plus fermes l’attaque lâche et illégale lancée par Israël le 9 septembre 2025 contre un quartier résidentiel de la capitale qatarie, Doha, qui comprend un siège résidentiel désigné par l’État pour accueillir des délégations de négociation dans le cadre des multiples efforts de médiation entrepris par l’État du Qatar, outre un certain nombre d’écoles, de crèches et de missions diplomatiques, entraînant la mort de plusieurs personnes, dont un citoyen qatari, et blessé plusieurs civils. Cette attaque constitue une agression flagrante contre un État arabe et islamique membre des Nations Unies. Elle représente une dangereuse escalade qui révèle l’agression extrémiste du gouvernement israélien et aggrave son bilan criminel, menaçant ainsi la sécurité et la paix régionales et internationales.

3 – Exprimons notre solidarité absolue avec l’État du Qatar contre cette agression, qui représente une agression contre tous les pays arabes et islamiques, et nous nous tenons aux côtés de l’État frère du Qatar dans toutes les démarches et mesures qu’il prend pour répondre à cette agression israélienne traîtresse, pour protéger sa sécurité, sa souveraineté, sa stabilité et la sécurité de ses citoyens et résidents sur ses terres, conformément à ce qui lui est garanti par la Charte des Nations Unies.

4 – Soulignons que cette agression contre le territoire qatari – un pays qui sert de médiateur clé dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu, à mettre fin à la guerre à Gaza et à libérer les otages et les prisonniers – représente une escalade dangereuse et une attaque contre les efforts diplomatiques visant à rétablir la paix. Une telle agression contre un lieu de médiation neutre viole non seulement la souveraineté de l’État du Qatar, mais porte également atteinte aux processus internationaux de médiation et de rétablissement de la paix, et Israël porte l’entière responsabilité de cette agression.

5- Saluons la position civilisée, sage et responsable adoptée par l’État du Qatar face à cette attaque perfide, son engagement indéfectible envers les dispositions du droit international et son insistance à préserver sa souveraineté et sa sécurité et à défendre ses droits par tous les moyens légitimes, 

6- Soutenons les efforts des pays jouant un rôle de médiation, en premier lieu l’État du Qatar, la République arabe d’Égypte et les États-Unis d’Amérique, pour mettre fin à l’agression contre la bande de Gaza, soulignons dans ce contexte le rôle constructif auquel aspire l’État du Qatar, ainsi que les efforts appréciés qu’il déploie dans le domaine de la médiation et les effets positifs qui en résultent dans le soutien aux efforts visant à établir la sécurité, la stabilité et la paix; saluons les diverses initiatives entreprises par l’État du Qatar aux niveaux régional et international, notamment dans les domaines de l’aide humanitaire et du soutien à l’éducation dans les pays en développement et les pays pauvres, renforçant ainsi sa position en tant que partie active et solidaire de la paix et du développement aux niveaux régional et international.

7- Soulignons le rejet catégorique des tentatives visant à justifier cette agression sous quelque prétexte que ce soit, et affirmons qu’elle constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies, et vise directement à saper les efforts et les médiations existants visant à mettre fin à l’agression sur la bande de Gaza et à contrecarrer les efforts sérieux visant à parvenir à une solution politique juste et globale qui mette fin à l’occupation, garantisse la fin des souffrances du peuple palestinien et préserve ses droits légitimes et inaliénables.

8- Rejetons catégoriquement les menaces répétées d’Israël de cibler à nouveau l’État du Qatar, ou tout autre pays arabe ou islamique, considérons comme une provocation dangereuse et une escalade menaçant la paix et la sécurité internationales, exhortons la communauté internationale à les condamner avec la plus grande fermeté et à prendre des mesures dissuasives pour les arrêter.

9- Saluons la publication par le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel de la résolution « La vision commune pour la sécurité et la coopération dans la région », et soulignant dans ce contexte le concept de sécurité collective et le destin commun des pays arabes et islamiques, la nécessité de s’aligner et de faire face aux défis et menaces communs, et l’importance de commencer à développer les mécanismes exécutifs nécessaires à cet effet. Soulignons que les paramètres de tout futur accord régional doivent tenir compte de la consécration des principes du droit international et de la Charte des Nations Unies, des relations de bon voisinage, du respect de la souveraineté des États, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région, de l’égalité des droits et des devoirs sans favoriser un pays par rapport à un autre, et du règlement des différends par des moyens pacifiques et sans recours à la force, avec la nécessité de mettre fin à l’occupation israélienne de tous les territoires arabes, d’établir un État palestinien sur les lignes du 4 juin 1967 et de débarrasser le Moyen-Orient des armes nucléaires et autres armes de destruction massive.

10- Soulignons la nécessité de s’opposer aux projets d’Israël visant à imposer un nouveau fait accompli dans la région, qui constituent une menace directe pour la stabilité et la sécurité régionales et internationales, et la nécessité de les affronter.

11- Affirmons la condamnation de toute tentative israélienne de déplacer le peuple palestinien, sous quelque prétexte ou nom que ce soit, de ses terres occupées en 1967, et considérant cela comme un crime contre l’humanité, une violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire, et une politique de nettoyage ethnique qui est rejetée dans son intégralité. Dans ce contexte, nous soulignons la nécessité de mettre en œuvre le plan de reconstruction arabo-islamique, tant politique que technique, et d’entamer la reconstruction de la bande de Gaza dans les meilleurs délais est soulignée. Les donateurs internationaux sont également appelés à apporter le soutien nécessaire et à participer activement à la conférence sur la reconstruction de Gaza qui doit se tenir au Caire immédiatement après la conclusion d’un cessez-le-feu.

12- Condamnant les politiques israéliennes qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent, où le siège, la famine et la privation de nourriture et de médicaments des civils sont utilisés comme arme de guerre contre le peuple palestinien, en violation flagrante du droit international humanitaire et des Conventions de Genève, et soulignant que ces pratiques constituent un crime de guerre à part entière. Une action urgente de la communauté internationale est nécessaire pour y mettre un terme et garantir l’entrée immédiate, sûre et sans restriction de l’aide humanitaire dans toutes les parties des territoires palestiniens occupés.

13- Avertissons les conséquences désastreuses de toute décision d’Israël, puissance occupante, d’annexer une partie quelconque du territoire palestinien occupé, et la considérer comme une attaque flagrante contre les droits historiques et légaux du peuple palestinien, en violation de la Charte des Nations Unies, des principes du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies, et en sapant tous les efforts visant à parvenir à une paix juste et globale dans la région.

14- Soulignons la nécessité d’une action urgente de la communauté internationale pour mettre fin aux attaques israéliennes répétées dans la région et pour arrêter ses violations continues de la souveraineté, de la sécurité et de la stabilité des États, dans le cadre du respect des règles du droit international et des résolutions pertinentes de la légitimité internationale.

Mettons en garde contre les graves conséquences de l’incapacité persistante de la communauté internationale à freiner l’agression israélienne, la dernière en date étant l’agression contre l’État frère du Qatar, qui poursuit et intensifie son agression brutale contre la bande de Gaza occupée, en plus de ses pratiques de colonisation illégales en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, outre les attaques continues contre les pays de la région, notamment la République libanaise, la République arabe syrienne et la République islamique d’Iran, qui constituent des violations flagrantes du droit international et une atteinte flagrante à la souveraineté des États.

15- Appelons tous les États à prendre toutes les mesures juridiques et efficaces possibles pour empêcher Israël de poursuivre ses actions contre le peuple palestinien, notamment en soutenant les efforts visant à mettre fin à son impunité et à le tenir responsable de ses conséquences et de ses crimes, en lui imposant des sanctions, en suspendant la fourniture, le transfert ou le transit d’armes, de munitions et de matériel militaire, y compris de matériel à double usage, en révisant les relations diplomatiques et économiques avec lui et en engageant des mesures juridiques à son encontre.

16- Appeler les États membres de l’Organisation de la coopération islamique à examiner la compatibilité de l’adhésion d’Israël aux Nations Unies avec sa Charte, compte tenu des violations flagrantes des conditions d’adhésion et du mépris continu des résolutions de l’ONU, tout en coordonnant les efforts visant à suspendre l’adhésion d’Israël aux Nations Unies.

17- Soulignons l’importance d’adhérer à la légitimité internationale et aux résolutions pertinentes des Nations Unies comme référence fondamentale pour parvenir à la paix et à la sécurité internationales, et rejetant le discours israélien qui emploie et promeut l’islamophobie pour légitimer la poursuite des violations israéliennes et l’adoption de politiques en dehors du droit international, y compris la poursuite du génocide et des projets de colonisation en Cisjordanie.

18- Saluons l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la « Déclaration de New York » sur la mise en œuvre de la solution à deux États et la création d’un État palestinien indépendant, en tant qu’expression claire de la volonté internationale de soutenir les droits légitimes du peuple palestinien, au premier rang desquels figure son droit à établir un État entièrement souverain et indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem pour capitale ». 

19- Saluons la convocation de la Conférence sur la solution à deux États, coprésidée par le Royaume d’Arabie saoudite et la République française, qui se tiendra à New York le 22 septembre 2025, et appelant à des efforts internationaux concertés pour assurer une large reconnaissance de l’État indépendant de Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale.

20 – Saluons le rôle central joué par les représentants des États arabes et islamiques membres du Conseil de sécurité, en particulier l’Algérie, la Somalie et le Pakistan, dans la défense de la cause palestinienne, la fin de l’agression israélienne sur la bande de Gaza, la réalisation d’un cessez-le-feu et l’obtention de la pleine adhésion de la Palestine à l’Organisation des Nations Unies. Apprécions également leur contribution efficace pour appeler et obtenir la convocation de la session d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la lutte contre l’agression israélienne contre l’État du Qatar.

21 – Nous affirmons notre soutien à la tutelle historique hachémite des lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem, que Sa Majesté le Roi Abdallah II Ibn Al Hussein assume, comme le confirme l’accord signé entre Sa Majesté le Roi Abdallah II et Son Excellence le Président Mahmoud Abbas, Président de l’État de Palestine, le 31 mars 2013.

Et de souligner que la mosquée bénie Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif, avec sa superficie totale de 144 000 mètres carrés, est un lieu de culte exclusivement réservé aux musulmans, et que le Département des dotations de Jérusalem et des affaires de la mosquée bénie Al-Aqsa, affilié au ministère jordanien des dotations, des affaires et des lieux saints islamiques, a la compétence exclusive pour gérer les affaires de la sainte mosquée Al-Aqsa.

22- Soulignons la nécessité d’œuvrer pour l’ancrage des Maqdessis sur leur terre, et soutenons le Comité Al-Qods, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Roi du Royaume du Maroc, et son bras exécutif, l’Agence Bayt Mal Al-Qods,

23- Soulignons qu’une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient ne sera pas obtenue en contournant la question palestinienne, en tentant d’ignorer les droits du peuple palestinien, ni par la violence et en ciblant les médiateurs, mais plutôt par l’adhésion à l’Initiative de paix arabe et aux résolutions internationales pertinentes. Dans ce contexte, nous appelons la communauté internationale à :

En particulier, le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités juridiques et morales en mettant fin à l’occupation israélienne et en fixant un calendrier contraignant pour y parvenir.

24 – De mandater les États membres de l’Organisation de la coopération islamique, parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et conformément à leurs obligations en vertu du droit international, et le cas échéant, de prendre toutes les mesures possibles dans le cadre de leurs cadres juridiques nationaux pour soutenir la mise en œuvre des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale le 21 novembre 2024 contre les auteurs de crimes contre le peuple palestinien ;

Appelons également les États membres de l’OCI à déployer des efforts diplomatiques, politiques et juridiques pour garantir qu’Israël, en tant que puissance occupante, se conforme à ses obligations contraignantes en vertu des mesures provisoires émises par la Cour internationale de Justice le 26 janvier 2024 dans l’affaire « Application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza ».

-25 – Exprimons notre profonde gratitude à l’État du Qatar, à son Émir, à son gouvernement et à son peuple, dirigés par Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, pour leurs efforts inlassables dans l’accueil et l’organisation des réunions de ce sommet avec toute la sagesse et la vision stratégique, et pour les capacités et les installations fournies par l’État du Qatar pour assurer le succès de ce sommet.

Apprécions hautement le rôle actif de l’État du Qatar dans la promotion de l’esprit de consultation et de consensus entre les États membres, ainsi que ses contributions tangibles au soutien du processus d’action commune, reflétant son engagement constant à renforcer les liens de solidarité et d’unité.

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