Par: Zakia Laaroussi
Dans un contexte de bouleversements géopolitiques affectant la cause palestinienne, la diplomatie royale marocaine a une fois de plus démontré sa maturité et son efficacité lors du sommet arabe extraordinaire tenu au Caire. Portant une approche qui dépasse la simple gestion des crises conjoncturelles, elle a défendu une vision stratégique reflétant l’engagement historique et constant du Maroc envers la Palestine, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods.
Alors que certains acteurs ont limité le débat aux dimensions strictement humanitaires et d’urgence, le Maroc a porté un discours plus global. Son approche ne se restreint pas à la gestion de la crise actuelle à Gaza ni à la reconstruction post-conflit, mais s’attache à restructurer et à stabiliser durablement la scène palestinienne afin d’éviter les cycles récurrents de tension et de violence.
Dans une déclaration à la presse en marge du Sommet arabe extraordinaire sur la Palestine, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a insisté sur le fait qu’une solution durable à la question palestinienne ne peut se limiter à un cessez-le-feu ou à l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle doit reposer sur une approche intégrée, dont le pilier central est l’unité du front palestinien, condition sine qua non pour toute perspective politique viable.
L’engagement du Maroc en faveur des droits palestiniens n’a jamais été dicté par des considérations conjoncturelles ou des agendas régionaux, mais s’inscrit dans une démarche de soutien pérenne et sincère. Cet engagement se manifeste concrètement à travers l’Agence Bayt Mal Al-Qods, bras exécutif du Comité Al-Qods, qui œuvre sans relâche à la protection des lieux saints et au renforcement de la résilience des Palestiniens à Jérusalem.
Abordant la question de la reconstruction de Gaza, le Maroc a mis l’accent sur la nécessité d’instaurer des mécanismes transparents et efficaces garantissant que cette phase soit un levier de développement et de stabilisation, et non une réponse temporaire à une urgence humanitaire. À cet effet, trois principes fondamentaux ont été avancés :
• Assurer une gestion transparente des ressources, afin d’éviter leur instrumentalisation à des fins politiques au détriment des besoins de la population.
• Travailler en coordination avec l’Autorité nationale palestinienne, pour garantir une distribution équitable et durable des aides.
• Dissocier l’aide humanitaire des calculs politiques, afin que la souffrance du peuple palestinien ne devienne pas un outil de pression dans des luttes de pouvoir.
Cette approche s’aligne sur la philosophie de la diplomatie royale, qui place l’intérêt du peuple palestinien au-dessus des querelles régionales et des postures politiciennes.
La présence marocaine au sommet du Caire ne s’est pas limitée à une participation protocolaire, mais a incarné un engagement ferme et cohérent. Le Maroc s’est imposé comme un acteur clé, jouissant d’une crédibilité incontestée grâce à son positionnement équilibré et son refus de toute instrumentalisation opportuniste de la cause palestinienne.
Ce sommet a confirmé que la diplomatie royale marocaine n’est pas une simple voix parmi d’autres, mais une force de proposition active, articulant des solutions réalistes et durables. Fidèle à l’orientation sage et visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc demeure un allié de poids en faveur de la stabilité, de l’unité et de la dignité palestiniennes, bien au-delà des slogans et des calculs éphémères.
