«Le Maroc a la main, c’est le Maroc qui dicte, on voit un changement où ce pays s’est assumé en tant que puissance économique, politique, diplomatique, qui impose ses conditions à d’autres, comme la France». Ces termes utilisés par la sénatrice française Hélène Conway-Mouret, à la faveur d’un débat sur le plateau de la chaîne politique Public Sénat, au lendemain de la visite du président Emmanuel Macron au Maroc (28 au 30 octobre 2024), reflètent un changement de paradigme majeur. L’image inquiétante et un brin condescendante en Europe du Maroc ravalé au rang ingrat de «supplétif» ou de «gendarme» de la rive nord de la Méditerranée n’est désormais qu’un lointain souvenir…
Sahara, un momentum historique pour clore définitivement le dossier
Si le Maroc peut «tutoyer» les puissants de ce monde, que sa voix est écoutée et respectée sur la scène internationale, ce n’est nullement le fruit du hasard. Derrière toute cause nationale, il y a un Roi et ses proches collaborateurs.
Parlons de la première cause nationale: est-ce un hasard si la France, après les Etats-Unis il y a maintenant quatre ans, a reconnu, par la voix du président Emmanuel Macron le 29 octobre dernier, la souveraineté du Royaume sur ses chères Provinces sahariennes ? Si, toujours en 2024, au moins quatre Etats européens, et non des moindres, à savoir la Slovénie, la Finlande, le Danemark et l’Estonie, se sont arrimés à la position du Maroc en appuyant clairement l’Initiative d’autonomie, portant ainsi à plus de vingt (20) le nombre des pays membres de l’UE et à plus de cent treize (113) pays à l’échelle internationale qui ont appuyé cette initiative, seule et unique base pour clore définitivement le conflit cinquantenaire et néanmoins factice créé autour du Sahara marocain ? Si la misérable «rasd», un truc minable dans lequel le pouvoir algérien, ou ce qu’il en reste, jette en vain ses dernières forces, n’est plus que l’ombre d’elle-même ? Un déclin qu’illustre cette cascade ininterrompue de désaveux infligés à cette entité sortie droit de l’imagination morbide et déjantée du régime voisin failli, les derniers en date étant ceux de l’Equateur en octobre et du Panama en novembre, portant à cinquante (50) le nombre de pays ayant retiré au cours des deux dernières décennies leur reconnaissance de la « république » en carton.
Passons, car l’Asie en a aussi «ras-d-le bol » du jeu malsain, de surcroît puéril, du régime voisin finissant. En 2024, mis à part un piètre numéro de cirque servi fin août à Yokohama, ville hôte de la dernière TICAD (Forum économique nippo-africain), ce régime, malgré ses tentatives obséquieuses et ridicules, a échoué lamentablement à faire accréditer la pseudo-«rasd» au Sommet Corée – Afrique (4 juin), au Forum Indonésie – Afrique (1er septembre), au Sommet Chine – Afrique (4 au 6 septembre), au Sommet Russie – Afrique (9 au 10 septembre).
Récapitulons: arrimage européen à la position marocaine, retraits en série de la reconnaissance de la fantomatique-«rasd» en Amérique Latine, rejet total et catégorique de toute présence de l’entité fantoche en Asie et, last not least, cette résolution à charge adoptée fin octobre par le Conseil de sécurité (2756) à l’encontre de l’Algérie qui, malgré ses dérobades et ses contorsions verbeuses, a été épinglée encore une fois en tant que partie principale au conflit (citée cinq fois, soit autant de fois que le Maroc) et appelée à prendre part aux pourparlers quadripartites, sous le même format initié par l’ex – émissaire onusien, Horst Köhler.
Le Maroc, vaisseau amiral de l’Afrique
En 2024, le Maroc a pu confirmer son statut de leader incontesté et incontestable en Afrique. Un leadership qui tire sa force de la hauteur de vue d’un Roi, qui a toujours été au plus près des préoccupations africaines, multipliant les actions de solidarité agissante et les initiatives de développement partout dans ce continent de référence, comme le démontrent l’Initiative royale pour favoriser l’accès des Etats du Sahel à l’océan Atlantique, le Processus de Rabat sur les Etats africains atlantiques (23 pays africains, 55% du PIB africain), le projet de gazoduc Nigeria – Maroc qui va contribuer à l’intégration de 14 pays de la sous-région africaine (Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Sierra Leone, Guinée, Guinée-Bissau, Gambie, Sénégal, Mauritanie, ainsi que des pays enclavés comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali).
Royaume de l’humanisme
Pourvoyeur de paix et de stabilité, le Maroc a pu également démontrer son rôle clef dans la médiation et l’intermédiation dans plusieurs conflits et crises en Afrique. Un rôle qui a été mis en évidence par la mission de bons offices conduite avec succès par SM le Roi Mohammed VI auprès du président burkinabé, Ibrahim Traoré, pour la libération de quatre ressortissants français (agents présumés de la DGSE), après un an de détention à Ouagadougou. Une mission similaire est menée actuellement auprès du général de brigade Abdourahamane Tchiani, nouveau maître de Niamey, pour la libération de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum.
La coopération bilatérale et les liens de fraternité entre le Maroc et le Niger, entre autres pays africains frères, sont d’une solidité à toute épreuve. Pas plus tard que le 12 décembre courant, Niamey a inauguré, dans la joie et des expressions de gratitude à l’égard du Royaume, sa centrale électronique « Mohammed VI » qui alimentera en électricité environ six mille (6.000) clients, soit quatre quartiers de la capitale nigérienne.
On comprend dès lors pourquoi le Maroc se positionne en tant que locomotive de cette Afrique pragmatique, débarrassée des discours tiers-mondistes hérités d’une époque révolue, en déphasage total avec les nouvelles préoccupations des peuples et des ambitions d’une nouvelle générations de dirigeants africains en quête de paix et de prospérité pour leurs pays.
On comprend également les secrets du prestige international dont jouit une diplomatie marocaine inspirée et inspirante, patiente et résiliente, discrète et agissante, pragmatique et décomplexée. On comprend, aussi et surtout, pourquoi la diplomatie marocaine est tant jalousée, notamment par un voisin pathétiquement incompétent et pathologiquement méchant et hostile.