Récemment paru, « La fierté marocaine », un livre co-écrit par les journalistes sportifs Thomas Rijsman et Nordin Ghouddani, décrit la complexité d’être Marocain dans le monde du football aux Pays-Bas. Comment les joueurs binationaux sont arrivés à se faire une place au soleil de l’Eredivisie. Il y a de plus en plus de joueurs dans le championnat toutes catégories et toutes divisions confondues.
Les deux journalistes sportifs qui ont mené une vaste enquête auprès des concernés racontent les obstacles rencontrés par le joueur marocain avant de s’affirmer et d’imposer son talent sur une pelouse.
Comment le joueur binational arrive malgré les préjugés auquel il est confronté, tant au club qu’en contact avec la presse ? Et comment arrive-t-il à surmonter tous les obstacles. La réponse est dans le titre du livre: «La fierté marocaine».
Les deux journalistes qui ont sillonné le pays pour rencontrer des joueurs binationaux ainsi que des entraîneurs nationaux ont été séduits par l’énorme capacité d’adaptation, le courage et la hargne du joueur marocain. Mais ce qui pousse le joueur marocain à développer son talent, sa créativité sans complexe reste sa foi et la fierté de sa marocanité.
Avant de participer à l’écriture de ce livre, le journaliste belge Thomas Rijsman ne comprenait pas comment des joueurs de talent comme Hakim Ziyech opte pour les Lions de l’Atlas. Après l’enquête, il comprend mieux l’attitude des footballeurs binationaux.
L’enquête a montré qu’au milieu de ce contexte peu accueillant, beaucoup de talents se perdent. Mounir Hamdaoui, ancien Lion de l’Atlas qui a été interviewé, résume la situation par un incident qu’il a eu avec le célèbre Gullit qui en le voyant arriver au Feynoord secoua la tête en lançant: «Oh non, pas un autre marocain, ils sont trop fiers !».
Mounir Hamdaoui qui dit avoir souffert de ces préjugés, s’interroge dans le livre : «La première chose qu’il a dit, c’est que les Marocains sont trop fiers. Qu’est-ce que ça veut dire ? ».