« Président, je vais vous téléphoner après cet événement ». C’est en ces termes que le chef de l’État français, Emmanuel Macron, s’est adressé au dictateur vénézuélien Nicolas Maduro, en marge de l’ouverture, hier lundi 7 novembre à Charm El-Cheïkh, de la Conférence internationale sur les changements climatiques (COP27).
Venezuela !!!
Ca fait moins le malin face à Maduro ! pic.twitter.com/Jo4eHTuACD
— Duval Philippe (@p_duval) November 7, 2022
En appelant Maduro « Président », Macron s’est nettement déjugé, puisqu’il avait lui-même contesté « l’élection » du satrape de Caracas en février 2019, en reconnaissant son rival Juan Guaïdo comme président, à l’instar des États-Unis et de l’Europe.
Ce changement de ton et de pied a été dénoncé en France comme une volonté de l’Élysée de « normaliser » avec le chef d’un narco-État, dont le pedigree ferait pâlir les pires dictateurs au monde.
« Rencontre bien amicale d’Emmanuel Macron et Nicolas Maduro à Charm el-Cheikh. Le besoin de pétrole rend poli », a asséné le chef du parti « La France insoumise », Jean-Luc Mélenchon.
Rencontre bien amicale d’Emmanuel #Macron et Nicolas #Maduro à Charm el-Cheikh. Le besoin de pétrole rend poli.#COP27 https://t.co/caviHajVHI
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 7, 2022
Le « besoin de pétrole » peut-il pourtant servir de prétexte à ce virage à 360 degrés sur la dictature vénézuélienne? Qu’en est-il des valeurs de démocratie et des droits de l’Homme? Toujours est-il que les slogans cachent des pratiques peu saines…