Réouverture des salles de théâtre, de cinéma… Au-delà de l’effet d’annonce

Bonne nouvelle pour le secteur de la culture et des arts: annonce vient d’être faite de la réouverture partielle des cinémas, salles de théâtre, musées, bibliothèques et monuments à partir du 1er juin courant.

Une reprise que les professionnels appelaient de leurs vœux depuis longtemps, elle annonce une réactivation, même partielle, des activités culturelles et artistiques, pour le bonheur espérons-le du public et des amateurs des arts.

Cette réouverture annoncée, si elle promet une revivification de la pratique artistique, presque moribonde depuis l’éclatement de la pandémie mondiale, devrait constituer une opportunité pour repenser la pratique culturelle à l’aube post-Covid.

A l’instar d’autres secteurs nationaux, la fragilité criante du secteur s’est révélée au grand jour, loin de l’autosatisfecit habituel tant au niveau des décideurs que de certains professionnels. Et ce n’est surtout pas le rapport général  sur le nouveau modèle de développement qui dira le contraire: « Si les infrastructures physiques pour accueillir les espaces culturels ont été développées, leur contenu et leur animation restent limités, ou en décalage avec les attentes des jeunes notamment, les rendant peu attrayantes…(sic) »

Aujourd’hui, ces mêmes infrastructures sont partiellement réouvertes, alors que la situation globale tend à se normaliser espérons-le, il serait temps d’activer une réelle concertation nationale sur la culture de demain, avec pour objectif ambitieux l’émergence d’une réelle industrie créative compétitive, génératrice de richesses et d’emploi et qui participerait à un branding national aux standards internationaux.

Certes, les élections approchent et peut-être que les forces politiques ont d’autres préoccupations, mais notre culture nationale, mélange unique de richesse historique, de multiculturalisme et d’ouverture, ne mérite-t-elle pas une attention particulière dans les programme électoraux à venir ? D’autant plus que le même rapport cité précédemment précise :

« La culture accessible à tous est considérée non seulement comme source d’épanouissement individuel mais aussi comme condition nécessaire à la construction d’une société démocratique et d’un vivre ensemble harmonieux, respectueux de la richesse et de la diversité culturelle du Maroc. »

A quelque chose malheur est bon dit l’adage, alors l’après-crise doit constituer une opportunité pour repenser notre avenir ; un avenir où la culture et les arts devraient avoir un rôle éducatif, sociétal et économique de premier plan.