LE MAROC VA-T-IL ROMPRE SES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC L’ALGÉRIE?

Le 1er Mai 2018, le Maroc rompt ses relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran à cause de « la connivence avérée » et du soutien militaire de son bras armé au Liban, le Hezbollah, au « polisario ». Pourquoi n’en ferait-il pas autant avec un régime algérien qui surpasse de loin l’Iran en termes d’hostilité envers le Maroc, érigée en « politique d’État » par une dictature militaire qui continue de mobiliser tous ses moyens financiers, militaires et diplomatiques au service de l’entité séparatiste fantoche?

Jusqu’où le Maroc peut-il continuer à s’abstenir d’entreprendre toute action réelle de fermeté envers un régime qui continuer de s’autoriser à remette en question le principe sacré de la souveraineté du Royaume sur ses Provinces sahariennes, mener une guerre féroce contre ses intérêts vitaux via tous les forums régionaux, continentaux et internationaux?

L’occasion de ce propos est la énième attaque inqualifiable perpétrée par le ministre algérien des Affaires étrangères, mercredi dernier devant le Conseil exécutif de l’Union africaine, à l’encontre du Maroc, accusé sans autre forme de procès de « mettre en danger la paix et la stabilité de la région », alors qu’il est intervenu pacifiquement, conformément à ses responsabilités et au droit international, pour débloquer vendredi 13 novembre l’axe routier de Guergarat, après que ce seul corridor terrestre reliant l’extrême sud marocain et le nord de la Mauritanie ait été bloqué pendant trois semaines par les mercenaires à la solde d’Alger.

Il ne faut aucun doute que, sous d’autres cieux, pareille attaque aurait nécessité au moins un rappel d’ambassadeur pour consultations, ou une convocation de l’ambassadeur de l’autre partie pour marquer sa protestation et son mécontentement.

Face à la politique agressive d’Alger, il est incompréhensible que le Maroc maintienne une représentation diplomatique pleine à Alger, et ne baisse pas cette représentation au moins au niveau du « chargé d’affaires » (e.p).

Dit autrement, il n’y a plus aucune raison de maintenir ses relations au niveau des ambassadeurs (chefs de poste) tant que l’autre partie n’aura pas cessé son agressivité à l’encontre du Maroc, et renoncé à ses déclarations et agissements allant à contresens des règles de bon voisinage, du principe de non-ingérence et de respect réciproque de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque pays.

La politique de retenue et de sagesse jusqu’ici suivie semble encourager la partie adverse, pour ne pas dire « ennemie », à poursuivre dans la voie de l’agressivité et de l’hostilité.

À quoi bon maintenir des relations diplomatiques « normales » quand les voies diplomatiques sont coupées, que les frontières demeurent fermées et que les échanges  sont à l’arrêt?!

Une situation anormale aggravée par l’attitude belliqueuse d’un régime militaire viscéralement haineux et rancunier, mérite au moins une révision du niveau de représentation, pour ne pas dire carrément la rupture des relations diplomatiques.