Le Royaume-Uni, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU en février, s’est fixé trois grandes priorités pour son action au sein de cette instance, à savoir « Covid, conflits et climat », a résumé l’ambassadrice britannique aux Nations-Unies, Barbara Woodward.
« Notre objectif global est un Conseil de sécurité qui relève des défis mondiaux importants. Ceux que je pense viennent en trois mots commençant par C : Covid, conflits et climat », a déclaré Mme Woodward, lors d’une conférence de presse virtuelle, lundi, pour présenter le programme de travail du Conseil pour le mois de février.
« Nous voulons également voir un Conseil de sécurité qui façonne l’opportunité de nouveaux accords (…) et nous voulons aussi mettre l’accent sur la transparence, les résultats et le point de vue des jeunes, car les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont de véritables défis intergénérationnels », a-t-elle expliqué.
L’ambassadrice a relevé que la présidence britannique du Conseil de sécurité intervient aussi à « un moment de transition énorme » pour le conseil, en ce sens que cette instance, avec l’accession cette année de cinq nouveaux membres élus, « représente désormais 3,5 milliards de personnes dans le monde ».
« Je pense donc qu’il s’agit d’une percée importante qui mérite d’être considérée », a-t-elle estimé.
Evoquant la priorité relative au climat, Mme Woodward a fait savoir que le 23 février, le Premier ministre britannique Boris Johnson va présider un débat public du Conseil de sécurité sur la sécurité climatique.
« Nous voulons examiner en particulier la menace que le climat fait peser sur la paix et la sécurité », a-t-elle dit, notant que dans plusieurs régions du monde, la sécheresse conduit à la famine, et les inondations peuvent provoquer des déplacements de population et des conflits très facilement.
« Nous voulons donc explorer ces types de liens et examiner les moyens de prévenir les risques pour la paix et la sécurité ».
Concernant la lutte contre la pandémie de Covid-19, elle a rappelé que la vaccination contre la maladie est un défi qui exige une réponse mondiale, précisant que le 18 février, le chef de la diplomatie britannique présidera une réunion du Conseil de sécurité visant à examiner la manière dont le déploiement des vaccins pourrait avoir un impact sur la paix et la sécurité.
En matière de résolution des conflits, l’ambassadrice a dit que la présidence britannique du Conseil de sécurité se focalisera notamment sur le conflit syrien, la situation au Myanmar, ainsi que la question de la menace posée par Daech et la traduction en justice des terroristes étrangers.