L’arrimage européen à la justesse de la première cause nationale aura incontestablement été le plus fort des acquis engrangés par la diplomatie nationale durant l’année 2024. Point d’orgue : la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur ses chères Provinces sahariennes. Cette position a été exprimée dans la lettre adressée à SM le Roi par le président Emmanuel Macron le 30 juillet, qui a marqué le 25ème anniversaire de l’intronisation du Souverain, et a été réaffirmée, – autre symbole fort -, par celui-ci le 29 octobre devant le Parlement marocain, quand il a réitéré (sic) que «le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivant dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Emanant de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, à l’initiative de la création du G7 en 1975, et pays fondateur de l’Alliance Atlantique en 1949, cette position marque un «tournant majeur» dans le processus de consolidation de la souveraineté marocaine sur le Sahara. «Cette évolution positive, qui fait prévaloir le bon droit et la légitimité par la reconnaissance des droits historiques du Maroc, est portée par un grand pays, doté du statut de membre permanent au Conseil de sécurité et reconnu comme un acteur influent de la scène internationale. Bien plus, la France possède une connaissance pointue de la nature et des soubassements de ce conflit régional», a certifié SM le Roi, dans son discours inaugural de la nouvelle année législative, le 11 octobre.
La position française, saluée à juste à titre comme un game-changer, intervient à un moment charnière de l’évolution que connaît le dossier à l’international, notamment en Europe. Quatre pays européens, et pas des moindres, ont en effet rallié la position marocaine en exprimant clairement leur soutien à l’Initiative d’autonomie, soit la Slovénie (juin 2024), la Finlande (août 2024), le Danemark (septembre 2024) et l’Estonie (novembre 2024), portant ainsi à 20 le nombre des pays européens qui appuient le plan d’autonomie marocain, à la base du lancement en 2007 du dialogue politique sous l’égide de l’ONU pour solder un conflit régional hérité de la guerre froide et inventé de toutes pièces dans une tentative infructueuse de nuire aux intérêts du Royaume.
Pas plus tard que le 12 décembre encore, c’est le Parlement européen qui épouse cette dynamique vertueuse de soutien à la marocanité du Sahara en corrigeant une bourde historique. Ce jour-là, l’organe législatif de l’UE a supprimé l’intergroupe dit «Sahara occidental» de la composition des intergroupes constitués en son sein. C’est la première fois depuis plus de 22 ans, que le Parlement européen a mis fin à l’existence dudit intergroupe qui existait lors de ses quatre derniers mandats.
Cette évolution dénote de l’adhésion de l’UE, et de la communauté internationale en général, à la vision portée par SM le Roi et traduite dans les faits par une diplomatie nationale décomplexée, proactive et agissante.